nterprète du milieu des quatre-vingt-dix, jusqu'au début des années dix.
Quoique "pensionnaire" puis "sociétaire" de la Scala (ses prestations alternaient avec celles d'Anna Thibaud), sa carrière se déroula surtout en tant que meneuse de revues ou à l'opérette.
Mayol, dans ses Mémoires (chapitre 8) la mentionne comme faisant partie de la troupe des "sociétaires" de la Scala lors de sa rentrée en 1900. Parmi les autres "sociétaires" on pouvait retrouver, la même année : Lejal, Anna Thibaud, Yvette Guilbert et Polaire.
Pour le reste, les renseignements que nous avons pu recueillir sont plutôt limités.
Jean-François Chariot nous informe qu'elle serait née Marie Rosalie Adeline (Adeline étant le patronyme) ou, selon d'autres sources, Léontine Adeline, le 15 avril 1870 à Liny-devant-Dun dans la Meuse. Son pseudonyme rappellerait le nom de sa mère, : Lentenet.
Philippe Chauveau (Music-Hall et café-concert, opus cité) nous informe qu'elle fit partie des programmes de La Cigale peu avant 1900 (plus précisément en 1896) et des revues au Casino de Paris"à partir de 1900" de même qu'aux Variétés entre 1900 et 1904, non sans être passée à la Scala en 1898 après avoir été obligée de payer un dédit de 6 000 francs, "uniquement parce qu'elle ne croyait pas devoir accepter les rôles extrêmement déshabillés qui lui étaient distribués !"
Paris Qui Chante publia sa photo à la une de son numéro du 21 février 1904 mais, comme ce fut souvent le cas pour cette revue, aucune détail ni de citations dans ses pages. On lui attribue, partitions comprises : le 15 avril 1906, la création de "Frissons et caresses" de Drouin et Bercy pour les paroles et C. Martin et L. Michaud pour la musique ; la création de "Griserie-valse" de V. Damien et L. Michaud le 16 septembre de la même année et, 3 mois plus tard, le 2 décembre, celle de "Laissez passez les amoureux" de L. Roydel et H. Château.
Dans les catalogues Edison,
Gramophone et
Pathé, les références suivantes ont été relevées :
Chez Edison, un enregistrement du 15 mai 1908, "Les caresses" d'Edgard Favart pour les paroles, Henri Dérouville et Raymond Tassin pour la musique, numéro 18038, accompagnement de Louis Fontbonne.
Un deuxième, numéro 18039 (?), intitulé "La petite dame des PTT" que nous reproduisons ci-dessous.
Note : ne pas confondre ces "Caresses" avec une chanson du même titre interprétée par Georgel en 1922 (Rodor et Scotto). - (Merci Madame Hélène M. !)
Le catalogue Gramophone cite, en 1908, les titres suivants :
X83255 - "Les fleurs que nous aimons" (Crémieux)
X83256 - "L'aéroplane" (Moore)
X83257 - "Marche poétique" (Nicolay)
X83258 - "Sérénade à Magali" (Trim)
X83259 - "Le secret des lèvres" (Boussagol)
X83260 - "Bonjour Monsieur Cupidon" (Lincke)
X83263 - "Les caresses" (Edgar Favart - Henri Dérouville - Raymond Tassin)
Et le catalogue Pathé de 1914 contient encore à son répertoire des enregistrements de la même époque :
4626 - "Les mansardes de Paris" (O. Cambon)
4626 - "Marquis et valet" (Boussagol)
4627 - "La diva de l'Empire" (Satie)
4627 - "Le joli voyage" (Th. Wittman)
4628 - "Amoureux voyage" (O. Cambron)
4628 - "Le joli voyage" (Th. Wittman)
D'autres titres, datant de 1909 ont été repiqués dans "l'Anthologie de la chanson française enregistrée". Tous chez
Pathé :
"Caresses andalouses"
"Ma chandelle est morte"
"Le cœur de Ninon"
"Sérénade à Magali".
(EPM, coffret 1989692, numéro 4 "Chansons de diseuses et d'auteur", numéro 5 "Les grandes valses" et numéro 9 "Chansons exotiques").
Et puis, il y a ceci :
Pas de traces, encore, de ce qui aurait été son plus grand succès, "Ah ! Si vous voulez de l'amour !" de William Burtey et Vincent Scotto (1907).
S'il y a des collectionneurs dans la salle...
En attendant, tel que promis, voici (collection André Anciaux) :