Première version (Alexandre)
Ah c'est la femme, La femme du roulier
Qui va de porte en porte, de taverne en taverne,
Pour chercher son mari,
Tireli,
Avec une lanterne !
Madame l'hôtesse, avez-vous vu mon mari ?
- Votre mari, Madame, il est dans la soupente
Entrain de tirer un c..p
Tirelou
Avec notre servante !
Ah chien d'ivrogne ! Ah pilier de cabaret,
tu t'soules et fais ripaille
Pendant que tes enfants
Tirelan
Sont couchés sur la paille !
Tais-toi, ma femme, tais-toi, tu m'fais suer,
Dans la bonne société, on n'agit pas d'la sorte,
J'te fous mon pied dans l'cul
Tirelu,
Si tu n'prends pas la porte !
Ah mes enfants, mes pauvr' petits enfants !
Plaignez votre destin d'avoir un pareil père
je l'ai trouvé couché
Tirelé
Avec une autre mère !
Il a raison répondirent les enfants
Il a raison d' coucher avec la femme qu'il aime,
Lorsque nous serons grands
Tirelan,
Nous en ferons tous de même !
Ah charognes d'enfants, sacrés cochons d'enfants !
Dit la mère en furie et blême de colère
Vous n'êtes que des salops,
Tirelo,
Ainsi que votre père ! |
Deuxième version (Marie Dubas - 1939) [*]
Il est minuit, c'est la femme du roulier
S'en va de porte en porte, de taverne en taverne,
Pour chercher son mari,
Tireli,
Avec une lanterne !
Madame l'hôtesse, avez-vous mon mari ?
- Mais oui, il est ici, il est dans la soupente
Faisant les quat'cents coups,
Tirelou
Avec la servante !
Cochon d'mari ! Pilier de cabaret,
Ah bin, je t'y surprends faisant noce et ripaille
Pendant que tes enfants
Tirelan
Sont couchés sur la paille !
Garce de femme, tu viens me faire tarter,
Dans la belle société, est-ce ainsi qu'on s'comporte,
J'te fous mon pied dans l'dos
Tirelu,
Si tu n'prends pas la porte !
Mes chers enfants, mes pauvres chérubins !
Plaignez votre maman, vous n'avez plus de père
Je l'ai trouvé couché
Tirelé
Avec une autre mère !
L'a raison répondirent les enfants
De prendre du bon temps avec la celle qu'il aime,
Et quand nous serons grands
Tirelan,
Nous ferons tous de même !
Fâcheux enfants, sacrés cochons d'enfants !
Voulez-vous t'nir vos gueules, votre voix m'exaspère
Vous serez tous cocus,
Tirelu,
Comme monsieur votre père ! |