"'est aux Champs-Elysées, vers 1840, que prit naissance le Café-Concert d'abord appelé Café Chantant. L'installation était tout à fait primitive : quelques planches posées sur des tréteaux servaient de scène aux chanteurs qu'on écoutait en fumant et en buvant. La vogue s'en mêla, et ces concerts en plein air se multiplièrent en se transformant peu à peu. Bientôt on vit s'ouvrir au Palais Royal une salle qui prit le nom de Café-Concert des Aveugles et qui fut, croyons-nous la première de ce genre".
(Eugène Héros in La Rampe 13/04/1919 page 8)
Quelques dates...
Caveau des Aveugles (1840) - Café chantant (Champs Élysées ca 1840) - Ouverture(1881)Chat Noir - Première revue (1886)
Folies Bergère
env.
1840 |
Premier Café-Concert : Café-Concert (Caveau) des Aveugles dans le sous-sol du Café des Italiens du Palais-Royal. Il y avait un grand orchestre composé d'aveugles, parmi lesquels se trouvait un assez bon violon et une femme qui criait du haut de sa tête au lieu de chanter.La plupart des musiciens aveugles étaient recrutés à l'hospice des Quinze-Vingts.(voir la note (1) à cette page) |
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1847 |
Aux Ambassadeurs, des auteurs refusent de payer leurs consommations, estimant qu'ils ne doivent rien puisque le propriétaire de l'établissement utilise leurs œuvres sans les rétribuer en retour. Ainsi naît la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM). |
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1857 |
L'auberge du Cheval Blanc, 13, Bld de Strasbourg, 10e,devient un café chantant, future Scala |
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1858 |
Construction et ouverture de l'Eldorado, 4, Bld de Strasbourg, 10e. |
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1860 |
Construction et ouverture de l'Alcazar d'été à la place du Café du Midi ou Chalet Morel. |
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1863 |
Ouverture des Folies Trévise futures Folies Bergère, 32, Rue Richer, 9e |
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1864 |
Construction de Ba-Ta-Clan, 50, Bld du Prince Eugène, 11e. (actuellement Bld Voltaire, 11e) |
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1867 |
Décret de Camille Doucet, alors directeur de l'administration des théâtres, qui autorise les cafés-concerts" à s'offrir des costumes, des travestissements ; à jouer des pièces, à se payer des intermèdes de danse et d'acrobatie" |
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1872 |
Inauguration des Folies Bergère |
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1874 |
Ouverture de la Scala dans l'ancienne auberge du Cheval Blanc agrandie et transformée, 13, Bld de Strasbourg, 10e |
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1881 |
Création du fameux Chat Noir par Rodolphe Salis 84, Boulevard Rochechouart, 18e |
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1886 |
Première revue : les Folies Bergère présentent "Place au jeûne" la première revue qui mêlait ballets avec la première apparition d'un groupe de girls d'Europe centrale, attractions, tours de chant et intermèdes comiques.? |
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1893 |
11 Avril : Ouverture de l'Olympia par Joseph Oller
13 Décembre : Ouverture du cabaret des Quat'z'Arts par François Trombert, 165 bis, Boulevard Clichy, 18e |
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1895 |
Les cafés concerts n'échappent pas à la réclame. Après la vente d'espaces sur les programmes, le rideau de scène devient un panneau publicitaire ! ( Voir aux Ambassadeurs) |
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1902 |
Ouverture de la Boite à Fursy, 12, Rue Victor Massé, 9e |
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1912 |
Premier spectacle de nu féminin intégral aux Folies Bergère |
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1980 |
50 000 000ème spectateur aux Folies Bergère |
Une carte interactive (non exhaustive) présente la localisation des principaux cafés-concerts à Paris et une autre carte interactive présente ceux de Montmartre, en page suivante.
Sur les cartes et les listes alphabétiques, sont matérialisés en rouge, les établissements qui ont gardé leur nom et (ou à peu près) leur vocation première et en gris, les établissements secondaires ou de courte durée. En pointant sur un nom d'établissement, on lira sa(es) dénomination(s) exacte(s) et son adresse. En cliquant, on atteindra sa notice descriptive assortie, autant que possible, d'une photo d'époque et d'une actuelle.
Sinon, l'index alphabétique, ci-dessous, propose l'accès aux pages alphabétiques,présentant tous les établissements que nous avons recensé.
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Notes
Pour de plus amples informations sur les cafés concerts et les music-halls des années 1870 à 1945, nous vous suggérons de consulter la référence jusqu'à présent inégalée qui demeure, depuis plus de vingt ans, outre les livres consacrés aux établissement en particulier, Music-hall et café concert d'André Sallée et de Philippe Chauveau (publié chez Bordas Spectacles en 1985) qui ont "exploré des masses de documents de première main - programmes et affiches publiés par les établissements, journaux d'époque, mémoires d'artistes et de chroniqueurs" et qui ont, ainsi, constitué une histoire extrêmement documentée des grands cafés-concerts et music-halls parisiens avec dates, emplacements, principaux directeurs, interprètes, etc. - Un livre, inutile de le préciser, que nous consultons régulièrement et qui nous a aidé et continue à nous aider à compléter ou confirmer les informations que nous diffusons sur ce site.
Pour l'histoire générale des Cafés-concerts (et Music-halls), voir plutôt François Caradec † et Alain Weill,Le café-concert, Atelier Hachette/Massin, 1980, livre qui doit être réédité en octobre 2007.
Attention : cette page et ses annexes seront amendées au fur et à mesure que ce site fera référence, notamment dans ses fiches biographiques, aux Cafés-Concerts et Music-halls. Nous ne pouvons que trop vous recommander de la consulter régulièrement. |
Commentaire
Voici ce que dit le guide Baedeker 1907 de Paris à propos des cafés-concerts et Music-Halls parisiens :
"Ces cafés, où les consommations et les chants sont de qualité secondaire (sic) et qui donnent encore de petites représentations, sont nombreux et de genres très variés. Il suffira de mentionner les principaux. L'entrée libre, à certains cafés-concerts, n'est qu'une ruse pour attirer le public, car on est obligé de prendre au moins une consommation, qui coûte, selon la place, de 75 c. à 5 fr. et qui est généralement médiocre. Les plus fréquentés, en été, sont aux Champs-Élysées : le café-concert des Ambassadeurs, l'Alcazar d'Été, le Jardin de Paris, couvert en cas de pluie (entrée, 5 fr. ; les dim. et fêtes à 2h, 1 fr.) ; Printania, av. de la Grande Armée, à la Porte-Maillot (matinées, 50 c. ; soirées, 1 fr.). En hiver, quelques uns aussi en été : la Scala, boul. de Strasbourg, 13, avec salle à ciel ouvert en été (places 6 à 1 fr.) ; l'Eldorado, presque en face, n° 4 (4 à 1 fr.) ; Parisiana, boul. Poissonnière, 27 (7 à 2 fr.) ; La Cigale, boul. de Rochechouart, 120 (8 fr. à 75 c.) ; l'Alhambra, anc. Th. du Château-d'Eau, auj. un Music-Hall, rue de Malte, 50, près de l'av. de la République (5 à 1 fr.) ; le Grand-Concert Parisien, rue de l'Échiquier, 10, en face de la rue Mazagran et rue du Faublourg-St-Denis (3 fr. à 50 c.) ; le Petit Casino, boul. Montmartre, 12 (1 fr. 50 et 1 fr., avec une consommation ; Ba-Ta-Clan, boul. Voltaire (4 fr. à 75 c.); La Fourmi, boul. Barbès, 10 ; Concert Européen rue Biot, 5, place de Clichy ; la Gaîté-Rochechouart, boul. de ce nom, 15 ; La Pépinière, rue de ce nom, 9, près de la gare St-Lazare (2 fr. 50 à 80 c.) ; l'Étoile-Palace, av. Wagram, 39, etc."
Comme on pourra le constater à la lecture des informations qui suivent, la plupart de ces établissements n'existent plus ou s'ils existent encore, cent ans après, ce n'est que de nom : leurs intérieurs, façades et destinations ayant été complètement modifiés au fil des années.
Certains établissements, en fait, ont été complètement détruits, reconstruits, redétruits et reconstruits à l'ancienne et s'il est plaisant, par exemple, de croire qu'on se trouve à l'endroit précis où La Goulue a déjà dansé, le sol même sur lequel se trouvait le plancher où elle faisait le grand écart n'est plus là car on y a, depuis, creusé un sous-sol... Mais on peut toujours rêver.
Voir également l'Annuaire des Artistes - 1893, pour d'autres informations à propos des Théâtres ou des Cafés-concerts. Si nos lecteurs ont des clichés à nous proposer, ils seront acceptés avec grand plaisir...
Remerciements à Claire Simon-Boidot et à
Thomas Louis Jacques Schmitt pour leur précieuse collaboration. |
Voir également :
Photographies... Affiches... Programmes... Établissements en province... Établissements en banlieue parisienne... |
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