(Les paroles en gris ne sont pas sur la version chantée)
D'puis longtemps, elle l'avait dans la peau
C'est pourquoi sur le Sébasto'
Le long des murs le soir elle rampait
En disant : "Y'a qu'ça qui me plaît." (variante : "Il faut que je l'ai.") Or un soir qu'il sortait de l'atelier
Elle aborda l'ouvrier lui disant :
"Si l'on s'aimait
T'as de belles mirettes, tu m'plais."
L'ouvrier sourit
Puis dit :
"Je sais qu'on t'appelle la vipère
du trottoir.
Je sais combien tu fascines avec tes yeux noirs.
Oh oui ! je veux vivre désormais près de toi
Pourvu que tu ne sois rien qu'à moi."
"De tous c'est toi seul que je préfère maintenant,
Dit-elle tout en lui mordant les lèvres jusqu'au sang,
Chéri elle t'aimera toujours follement
La vipère."
Et mordu par le venin du mal
Il succomba, c'était fatal.
Il quitta l'atelier lâchement
Ses amis, sa vieille maman.
Dans les bouges maintenant, il joue
Avec des filles de voyous
Et quand elle revient lui donner
Son argent et son baiser
Alors elle dit :
"C'est moi qu'on appelait la vipère du trottoir.
Pour toi, je vends mes baisers, mon corps, chaque soir
Tu sais que mon cœur t'appartient mon costaud
Je t'aime car pour moi, t'es les plus beau
Veux-tu que j'vole pour te plaire ? Je l'f'rai
Je sens que si tu me le commandes je tuerai
Chéri, elle sera ton esclave désormais
La vipère !"
V'là huit jours que la vipère a fui
Et maintenant toutes les nuits
Dans Paris il la cherche partout (variante : "Pour la r'voir, il la cherche partout")
Prêt à lui faire un mauvais coup
Lorsqu'un soir il la croise soudain
Il lui barre le chemin :
"Tu vas revenir sinon..."
Elle lui répondit non.
Alors l'air surpris
Il dit :
"Je sais le pouvoir de la vipère du trottoir
Un autre s'est laissé prendre aux miroirs de tes yeux noirs
Comme moi il a quitté l'atelier, sa maman
Demain c'est le bagne qui l'attend."
Prenant la vipère tendrement dans ses bras
Il dit : "Chérie tu ne recommenceras pas."
Et là, dans la nuit doucement il étrangla (variante : "Alors, sans pitié, froidement, il étrangla")
La vipère.