usicien-compositeur et chef d'orchestre belge né le 20 août 1845, à Ixelles, arrondissement de Bruxelles, (province du Brabant - Royaume de Belgique).
Premier prix de violon, d'harmonie et de fugue au Conservatoire de Bruxelles, il est chef d'orchestre aux Galeries Saint-Hubert puis au théâtre impérial de l'Opéra de Saint-Pétersbourg pendant quinze ans. Après un séjour en Amérique, il vient à
Paris. (*)
Il est l'auteur de la musique de plusieurs chansons de Richepin de même qu'une assez impressionnante série de compositions pour piano, pour piano et violons de même que plusieurs czardas ou danses folkloriques hongroises pour piano seul et deux pianos.
Parmi ces autres compositions, on note "Le bon gîte" sur des paroles de Paul Déroulède, chanté par
Thérésa et
Amiati de même qu'une version de "La Glu" au répertoire d'Yvette Guilbert, de
La Palma et de
Polaire. Il a également "rapporté d'Amérique" la musique de "
Tha Ma Ra Boum Dié", la chanson qui fît le succès de
Polaire. [*]Gustave Michiels signait aussi du nom de Louis Sinclair.
Gustave Michiels avait épousé le 20 juin 1868 à Bruxelles, l'interprète Jeannette Joséphine Graindor, connue sous le nom de Madame Graindor (voir aussi à
Paulus,
Mémoires, chap.
16) et avait deux fils.
Parti, très malade, en Belgique à l'été 1911, il décède à Bruxelles le 18 novembre 1911. (Le Figaro du 19 novembre 1911 - Voir ci-dessous)
[*]Le Ménestrel daté du 31 décembre 1911
Et au regard de son répertoire (ci-dessous), se dessine une carrière plutôt longue et les petits formats indiquent des lieux prestigieux tels que l’Eldorado, l’Alcazar ou La Scala.
NÉCROLOGIE PARUE LE 19 NOVEMBRE 1911 DANS LE FIGARO (en page 2)
Mort d'un compositeur.
Bruxelles, 18 novembre. Gustave Michiels, l'auteur de la plupart des czardas que jouent les tsiganes, vient de mourir.
Gustave Michiels était une personnalité. Premier prix de violon, d'harmonie et de fugue au Conservatoire de Bruxelles, il fut d'abord chef d'orchestre aux Galeries Saint-Hubert, puis il fut appelé à Saint-Pétersbourg où il dirigea l'orchestre du théâtre impérial de l'Opéra pendant quinze ans. Après un séjour en Amérique, il vient à Paris, qu'il ne quitta plus.
On lui doit un nombre considérable d'œuvres intéressantes : douze opéras-comiques et opérettes, trois grandes pantomimes, une cinquantaine de chansons, parmi lesquelles le Bon Gîte, la chanson favorite de Thérésa ; au Clair de la lune, la Musique de la garde, Tararaboum, dont on sait le succès.
Il a mis en musique la plupart des chants de Richepin, "P'tiots", "la Glu", etc., les Lèvres pâmées de Rollina, et cent autres.
Gustave Michiels est mort à Bruxelles où il était allé l'été dernier demander à l'air natal la guérison d'une cruelle maladie. Il laisse une veuve qui fut, sous le nom de Mme Graindor, une des reines de la chanson, et deux fils.
(Source Gallica)
(Merci Claire Simon-Boidot pour les informations et merci Mme Claudine A., arrière petite-fille de Gustave Michiels et Jeannette Graindor, pour les photographies).