Paulus


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Jean d'Arc, parlant de la carrière d'Ouvrard (père), disait qu'elle n'avait qu'un point noir et ce point noir, c'était Paulus, qu'Ouvrard ne s'en défendait pas, qu'il avait une estime sincère pour son talent mais qu'il avait tout fait pour éclipser son rival. "L'idée d'égaler d'abord, puis de surpasser Paulus, a toujours été sa grosse préoccupation."


Ouvrard lui-même a avoué que Paulus avait considérablement aidé sa corporation en étant le premier à toucher de gros appointements et, par son nom, à élargir le public du concert.


Jules Lemaître, quant à lui, faisait remarquer "qu'il se peut que M. Paulus n'ait, pour talent, que sa voix, sa tête, son assurance et l'extravagance de sa mimique... Mais c'est déjà quelque chose..."


Cité dans Les Chansons Illustrées, première "première" série n° 100, page 15 :

"Albert Millaud, l'auteur de tant d'opérettes applaudies, vient d'inaugurer dans le Figaro une nouvelle rubrique : Le Petit Bottin parisien. Dans cette amusante galerie, nous décrochons le spirituel potrait, pour enrichir notre collection :

PAULUS

Profession : Chansonnier en bouteille.
Enseigne : A Warwick, le faiseur de rois.
Blason : Une grimace sur gueule.
Adresse : Chaussée Clignancourt.
Devise : Il aime à rire, il vend à boire,
                Il aime à chanter comme nous."


Brunschwig, Calvet et Klein (100 ans de chanson française - Seuil, 1972) précise que "Paulus marque visiblement un tournant dans l'histoire de la chanson française : [avec lui] l'ère du vedettariat a commencé."


Dans un des rares articles que le Larousse Illustré a consacré à des vedettes de la scène (et en particulier du café concert), celui paru deux ans après sa mort mentionne que "Paulus fut un artiste d'un réel talent." - Un immense compliment pour ce journal plus spécialisé dans les biographies de médecins et de professeurs obscurs et les photos des tableaux exposés dans les Salons d'Art officiels. - Le lire ici.

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