La passagère

1924

aroles de Ernest Dumont et musique de Ferdinand Louis Bénech.

Chanson enregistrée par Lynel sur disque Pathé.

On peut en entendre un extrait, par Pierre Valray, dans Chansons perdues, chansons retrouvées au n° 173.


Paroles

Au Casino, après les jeux,
On cause, et on l'on potine un peu :
"Vous qui connaissez tout le monde
Qu'elle est donc cette jolie blonde ?
Il faut vraiment avoir vingt ans,
Pour être à se point ignorant,
Voyons mon cher, vous voulez rire,
Mais chacun pourrait vous le dire,
L'été à Deauvill', l'hiver à Monaco,
Et dans toutes les vill's d'eau...

Refrain
C'est la Passagère,
Insouciante et légère,
Des yeux qui vous charment,
Ou qui font verser des larmes...
Elle passe, passe,
Comme l'oiseau dans l'espace,
Sur les ailes du mystère.
Passagère !

On dit que vous allez partir,
Que rien ne peut vous retenir,
Pourtant vous laissez ici-même
Un cœur qui souffre et qui vous aime.
Propos légers me direz-vous ?
Je sais, vous vous moquez de tout,
Même du passant sur la route
Qui veut croire en vous et qui doute,

N'est ce pas qu'ils mentaient parce qu'ils étaient jaloux
Ceux qui disaient de vous
:

au Refrain

On vous a dit la vérité !
À vous je peux tout raconter,
Les beaux rêves de ma jeunesse,
Premiers baisers folle tendresse.
Puis un jour, le réveil brutal,
La trahison qui vous fait mal,
On se révolte on crie on pleure,
On quitte à jamais sa demeure !

Et voilà pourquoi il ne faut pas maudire
Celle qui va partir
...

Dernier refrain
C'est la Passagère,
Insouciante et légère,
Ses yeux qui vous charment,
Ont pourtant versé des larmes !
Elle passe, passe,
Comme l'oiseau dans l'espace,
Sur les ailes du mystère,
Passagère !