Paroles de René de Saint-Prest et de L. Christian - Musique de Victor Herpin
Éditeur : Bathlot / Joubert
Premier enregistrement selon Martin Pénet (Mémoire de la chanson - voir bibliographie) en 1898 par Piccaluga.
Autres enregistrements (même source) : Noté en 1904 (ci-dessous),
Weber la même année, Jules Wolff en 1931, Louis Zucca en 1931 et plus récemment, Marc Orgeret en 1968.
À défaut d'un enregistrement par Amiati, on pourra écouter une version par Jean Noté, de l'Opéra, enregistrée en 1912 :
(Seuls les deux premiers couplets sont chantés par
Noté)
Sur la route poudreuse et blanche
Où nos drapeaux ne passent plus
Un vieillard va, chaque dimanche,
Rêver seul aux pays perdus.
Parfois de sa lèvre pâlie
Monte une plainte vers les cieux
C'est le regret des jours joyeux
Et c'est l'histoire de sa vie :
Refrain Ils ont brisé mon violon
Parce que j'ai l'âme française
Et que, sans peur, aux échos du vallon
J'ai fait chanter la Marseillaise !
J'ai voulu savoir cette histoire
Il me l'a contée en pleurant ;
Gardez-là en votre mémoire
C'est celle d'un cœur simple et grand :
Un soir, me dit-il, sous les chênes
Je faisais danser les enfants
Quand les ennemis triomphants
Jetèrent l'effroi dans nos plaines !
au Refrain
Tous s'enfuyaient devant leurs armes
Rouges, hélas ! de sang français ;
Fou de douleur, cachant mes larmes
Tout seul vers eux je m'avançais
- Qui donc es-tu, toi qui nous braves ?
Firent-ils en me renversant ;
- Je suis, dis-je, en me redressant
L'ennemi des peuples esclaves !
au Refrain
- Tu railles bonhomme ? Eh bien joue
Les hymnes chers à notre roi !
Alors leur main souilla ma joue
Mais la France vivait en moi !
Je jouai de Rouget de Lisle
L'ardent et sublime chanson ;
Ils brisèrent mon violon
En voyant leur rage inutile !