acqueline Guillemautot née le 30 janvier 1922 à Neuilly-sur-Seine (92 - Hauts de Seine). Une voix faite pour le disque peut expliquer son succès à vingt-six ans, on est en 1948, avec "Mademoiselle de Paris". Avec une certaine élégance tout française, elle parcourera le monde pendant plus de quarante ans. Sa maman, pianiste égaie une enfance bourgeoise. A l'adolescence, c'est la Deuxième Grande Guerre ! La musique en vogue s'écoute à la TSF. Et là; la jeune Jacqueline, entend Léo Marjane et Jean Sablon qui deviendront vite ses idoles. A 21 ans, elle fait ses débuts au cabaret. A la Libération, on l'entend a la radio nationale puis sur scène au music-hall. Elle interprète des compositions de Louis Gasté dont "Gentleman" (1945) et "Ce n'était pas original" (1945), paroles de Françoise Giroud.
Le chef d'orchestre et compositeur Paul Durand - celui de "Seule ce soir"- que le chanteur Henri Decker (qui deviendra son mari) lui présente, lui conseille d'aller vers la chanson de charme. Excellente idée ! Le producteur Jacques Canetti lui fait enregistrer une adaptation américaine, "C'est le printemps" (It might as well be Spring), avec un orchestre de 40 musiciens dont 17 violons ! Et elle décroche le Grand Prix Charles Cros 1948 ! Viennent ensuite "La Seine", "Bolero" et surtout cette "Mademoiselle de Paris" qui restera sa chanson fétiche. Devenue en 1949, une ambassadrice de charme, la vague yéyé ne la touche pas. Elle sillonne le monde avec un répertoire peu renouvelé qui trouve de nouvelles couleurs grâce à de nouveaux arrangements. Son sens du rythme et sa voix bien timbrée plutôt à l'anglo-saxonne font merveille et son succès. En 1953, record du million de disques vendus en France ! 1955, changement de chef d'orchestre, arrive Michel Legrand qui comme son père se distingue par ses arrangements modernes et efficaces. C'est "Les lavandières du Portugal", Grand Prix du Disque 1955. Les cheveux sont plus courts, les robes aussi ! En 1949, elle reprendra, "Les Feuilles Mortes" de Prévert et Kosma, et en 1964 pour la télévision soviétique. Parfois, revenant à Paris, elle chante en galas, en émissions télévisées jusqu'en début 1990. Jacqueline François décède le 7 mars 2009 à Courbevoie (92 - Hauts de Seine).
Extraits sonores
Nous citerons pour l'écoute, quatre extraits, 80, 100, 101 et 109 secondes d'enregistrements marquants de sa carrière :
"Mademoiselle de Paris"
(Henri Contet - Paul Durand) 1948
"C'est le printemps" It might as well be Spring
Grand Prix Charles Cros 1948
(O. Hammerstein - Richard Rodgers)
(Paroles francaises de Jean Sablon et J. Geiringer-Tallon)
Disque Polydor
n° 560.047 - 1948
"La Seine"
(Flavien Monod & Guy Lafarge - Guy Lafarge) 1948
"Les lavandières du Portugal"
Grand Prix du Disque 1955