Paul Meurisse
cteur et interprète français né Paul Gustave Pierre Paul Meurisse à Dunkerque (59 - Nord) le 21 décembre 1912, mort à Neuilly-sur-Seine (92 - Hauts de Seine) le 19 janvier 1979.
D'abord clerc de notaire à Aix-en-Provence (son père était banquier), il passa très vite du côté de la chanson et monta à Paris vers 1935 pour paraître au Trianon, dans différentes boîtes du côté de Pigalle et en première partie d'un des nombreux tours de chant de Marie Dubas à l'
A.B.C..
Edith Piaf, avec qui il se lia en 1939, le poussa vers le théâtre et le cinéma.
Dans son premier film, Vingt-quatre heures de perm' (Maurice Cloche), film réalisé en 1940, mais présenté qu'en 1945, on le voit dans un extrait de ses prestations d'interprète-chanteur mais la personnalité bien définie de celui qu'on a connu par la suite, ce personnage flegmatique, avare de sourires et de paroles et pince-sans-rire de surcroît, a tôt fait de le transformer en vedette de cinéma, ce qui ne l'a pas empêché de remonter sur scène plusieurs fois dans des comédies légères et de grands classiques. (il fut membre, un temps, de la Comédie Française).
À l'écran, tantôt gangster, tantôt flic, ses présences ne passèrent jamais inaperçues même dans les plus petits rôles.
À noter particulièrement
- Son rôle de Luc Jardie dans L'armée des ombres de Jean-Pierre Merville (1969).
- Celui (Caméo) d'un passant distingué dans Les Tontons flingueurs de Georges Lautner (1963)
- Celui du commandant Théobald Dromard, dit "Le monocle", dans la série Le Monocle rit noir (1961) L'Œil du monocle (1962) et Le Monocle rit jaune, du même (1964)
et naturellement,
- Sa magnifique présence en Michel Delassalle dans Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot (1955)
À noter que la veille de sa mort (crise d'asthme aigüe) , il triomphait encore, au théâtre, dans Mon père avait raison de Guitry.
Quant à sa carrière de chanteur, elle s'est estompée à partir de la fin des années quarante, ce qui est malheureux car on lui doit des petits chefs d'œuvre de malice et d'humour, "Margot la ventouse", par exemple. |