Madame Ouvrard dans "Travaillez la terre !"
(photo Parada extraite de Elle est toute nue
(les mémoires d'Eloi Ouvrard)



Fernande Caynon
(photo extraite de Trente ans de Café-Concert (les mémoires de Paulus)














Le couple Ouvrard à l'Alcazar de Bordeaux



Fernande Caynon

hanteuse née Virginie Laspoussas, le 18 mars 1855, à La Rochelle (17 - Charente-Maritime). Mariée à Eugène Canon, artiste lyrique en 1875 et divorcée en 1886, elle débute dans la carrière sous le nom de Fernande ou Madame Canon ou Caynon jusqu'à son mariage avec Eloi Ouvrard en 1893 , à la suite duquel elle se fait appeler Madame Ouvrard. Son second mari dans ses mémoires Elle est toute nue (La vérité sur la vie des coulisses) y va de sa dithyrambe et prend la grosse tête : "Mais c'est en 1893, alors qu'elle devint Mme Ouvrard que son genre prit une forme définitive. L'artiste était dans la plénitude de ses moyens; autorité dans la tenue, autorité dans la voix. Elle s'en tint aux chansons d'ordre vraiment supérieur, et mes meilleurs collaborateurs, Paul Henrion, Octave Pradels, Jost et Darsay prirent le plus grand plaisir à travailler avec moi à la composition de son attrayant répertoire."

Elle créa à l' Eldorado, soixante opérettes, ou revues. Elle fit partie de cette phalange d'artistes réputés, aimés et considérés de ce fidèle public qui se rendait à l'Eldorado avec la certitude d'y applaudir des interprètes de valeur.

Paulus dans ses mémoires :"Et Fernande Caynon. Une ravissante jeune femme qui a conquis tout de suite le public par sa diction franche et sa belle humeur. Elle est charmante dans ses chansons militaires et ses paysanneries. Beaucoup de finesse et d'intelligence. A passé par le théâtre et y a acquis des qualités de comédienne.

Elle brillera bientôt au premier rang et, comme Thérésa, abordant le genre sérieux, se montrera sous un nouveau jour, quand, devenue Mme Ouvrard, elle cueillera couronnes et lauriers, au cours de tournées triomphales en province."

Madame Ouvrard ne laissera pas grand chose à la postérité si ce n'est Gaston Ouvrard (celui de "Je n'suis pas bien portant"), en 1890, doué d'une diction extraordinaire et qui usera jusqu'au désintérêt général, le genre inventé par son père.

Répertoire & petits formats

  • "Allons parlez donc mon cousin" (1878)
  • "C'est pas ça qui t' chiffonne !" (1878)
  • "C'est l' Pomard qu'est caus' de ça !" (1880)
  • "D'où viennent les femmes" (1880)
  • "La blanchisseuse du colonel" (1881)
  • "C'est la retraite" (1881)
  • "Le départ d'Eugène" (1881)
  • "Le curé de Pontoise" ( 1882)
  • "Cette fois ci, ça y est !" (1882)
  • "A Robert le diable" (1883)
  • "La digue digue digue !" (1886)
  • "L'ordonnance du colonel" (1891)
  • "Les trois baisers" ( 1894)
  • "Le pion" (1896)

(Petits formats de la collection Christine & Jean-François Petit, Claire Simon-Boidot et du site Gallica/BnF)

sous Madame Canon

sous Madame Caynon

sous Madame Ouvrard

Fernande Caynon...euh...Madame Ouvrard est décédée le 7 février 1952 à Bordeaux (33 - Gironde).