Clovis
lovis-Césaire Lefèvre dit Clovis.
Chanteur comique genre poivrot né en 1851 qui, sur ses cartes de visite fit imprimer "Officier d'académie... de billards".
Il fut un des piliers des cafés-concerts : Ambassadeurs en 1874, l'Horloge dans les années 80, Alcazar d'Été en 1886, Ba-Ta-Clan en 1892, Concordia dans les années 1900...
Il est décédé en 1910.
Dans ses Mémoires, chapitre 23, Paulus dit, en parlant de cet interprète :
"À l'Horloge, j'ai fort applaudi un comique très original. Alors, comme aujourd'hui il a toujours eu le don de me mettre en gaîté. C'est Clovis.
Un comique gai, comme il s'intitule, pour faire pièce aux nombreux comiques lugubres qui ont surgi ces temps derniers. Il a un rare talent d'assimilation ; il observe à fond et rend admirablement les types qu'il présente.
Il excelle dans les poivrots.
Ce n'est pas le poivrot d'Arnaud, ni celui de Bourgès, c'est le sien, c'est le poivrot Clovis, le plus naturel, le moins conventionnel de tous.
Il sait être populo sans devenir trivial ; son talent est de bon aloi ; la finesse qu'il met à détailler les plus gros morceaux les fait avaler par les gens les plus pudibonds.
Ce pince-sans-rire dériderait une momie de Pharaon !"
Enregistrements
Il en existerait mais très peu. Les seuls que nous avons pu retracer (grâce à Monsieur Marc Béghin †) se trouvent sur un disque très rare de marque Apollon datant de 1908 sur lequel on retrouve deux monologues : "L'enfant des décombres" et "Retiré des affaires". En voici, ci-contre la photo d'une étiquette.
Photographies
En voici trois, tirées de La Caisse d'Epargne, saynète de P.-L. Flers, à l'Eldorado.
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