Georgel, ce sous-Mayol et ce sous-Bérard (comme Georgius allait dire de lui-même : "J'étais un sous-Dalbret" - voir à Dalbret), eut une carrière assez longue (presque quarante ans), exceptionnele même pour un chanteur petit, trapu et qui semblait n'avoir qu'une voix agréable et, parmi ses incontestables succès, cette scie que l'on entame encore aujourd'hui sans trop se souvenir de son auteur, ni de son compositeur - Vincent Scotto pourtant ! -, ni non plus, sans doute, de son créateur.
On s'imagine très bien qu'elle fut créée par un Albert Préjean, en 1930, ou un quelconque chanteur aujourd'hui oublié des années quarante et peut-être même cinquante ; on pourrait même avancer le nom de Maurice Chevalier...
Mais non : elle date bien de l'avant-guerre, de celle d'avant la dernière. Et si l'on ne va plus aujourd'hui à Suresnes ou bien à Charenton en passant sous les ponts, la mélodie, elle, y circule encore, véhiculée par les orgues de barbarie, les accordéonistes et ces innombrables fêtes où l'on se rappelle quelque chose de son passé. Les paroles au complet sont lisibles ici.
Il en existe deux versions chantées par Georgel, une enregistrée en 1913 et une autre datant de 1928. - Nous vous proposons d'écouter la deuxième :