Joséphine Baker

out a été dit sur cette chanteuse-danseuse-meneuse de revue née Freda McDonald à Saint-Louis (Missouri - USA) le 3 juin 1906 et décédée à Paris au moment où elle en était à sa quatorzième représentation de sa dernière revue, Joséphine, le 12 avril 1975. [*]. Le 30 novembre 2021, elle entre au Panthéon.

Des centaines de sites lui sont dédiés et l'on peut encore aujourd'hui se procurer en librairie, et ses disques, et de nombreuses biographies.

Ses frasques sont connues, de même que son implication dans la résistance et son œuvre des Milandes. [**]

Elle fut la première vedette noire, ce qui est extraordinaire car elle n'était pas nécessairement une bonne danseuse, ni une bonne chanteuse et, en meneuse de revue, elle était, dans un certain sens, tout ce qu'il y a de plus conventionnel sur scène, si on exclut ses premières prestations avec sa ceinture de bananes et sa façon de se déhancher.

Le scandale qu'elle a déclenché en 1925, lorsqu'elle débarqua à Paris, en dansant mi-nue, dans la Revue nègre, des danses alors inconnues en France (le Charleston, le Black Bottom, etc.), y est peut-être pour quelque chose.

Du côté de la chanson, elle nous a donné quelques succès dont une reprise de "La petite tonkinoise" ( Scotto - Christiné - Villard) créée originalement par Polin, "J'ai deux amours" (Scotto - Koger - Varna), deux chansons qu'elle n'a cessé de chanter au cours de sa longue carrière,  de même que plusieurs chansons écrites pour elle : "Dis-moi Joséphine" (Bela - Lelièvre - Varna - Marc Cab), "Sous le ciel d'Afrique" (A. de Badet-Dallin), etc. dont cette étonnante petite chose que l'on entend peu souvent, enregistrée en 1933 :

"Si j'étais blanche" [1]

Disque Columbia 78 T - DF 1070)
(Falk - Varna - Lelièvre)


[1] parfois publié sous le titre de "Je voudrais être blanche".

(Pour un de ses enregistrements de "La petite tonkinoise", voir à Cinquante chansons, numéro 17 et pour un de ses enregistrements de "J'ai deux amours", voir dans la même série, au numéro 34)

Au cinéma

Joséphine Baker a tourné quelques films dont deux méritent une mention :

Zouzou (1934), une comédie de Marc Allegret avec Illa Meery, Jean Gabin, Pierre Larquey et Yvette Lebon.

La jolie mulâtresse Zouzou (Joséphine Baker) est éprise de son camarade d'enfance (Jean Gabin) qui lui préfère Claire (Yvette Lebon), la meilleure amie de Zouzou...

De ce film, retenir deux chansons : "C'est lui" et "Haïti" où, au demeurant, elle n'a jamais mis les pieds.

Princesse Tam-Tam (1935) de Thunder Greville avec Albert Préjean, Robert Arnoux et Viviane Romance

Le romancier Max de Mirecourt (Albert Préjean) fait passer pour princesse la jeune Arabe Aouïna (Joséphine Baker) qu'il a ramenée à Paris pour lui servir de muse. Confrontée à la vie parisienne, la jeune fille a des réactions surprenantes...

De cet autre film,"Sous le ciel d'Afrique" (avec les Comedian Harmonists).

Joséphine Baker fut un temps mariée à Jo Bouillon, le chef d'orchestre qui participa à plusieurs des enregistrements de Georgius.

Pour en savoir plus

    Site officiel de Madame Baker (en anglais) :

http://www.cmgww.com/stars/baker

Biographie

Joséphine Baker et Jo Bouillon (avec la collaboration de Jacqueline Cartier) - Robert Laffont, 1976

Et, naturellement, ses propres "Mémoires" recueillis et adaptés par Marcel Sauvage (elle avait alors 22 ans !) parus chez Kra en 1927 et qui contiennent 30 dessins de Paul Colin.

Notes :

[*] Lors de ses obsèques, le 15 avril 1975, le corbillard passe devant le n° 20 de la rue de la Gaîté, (adresse de l'ancien Bobino) où la foule de ses admirateurs l'attend pour lui rendre un dernier hommage. Voir à Bobino

[**] Le château des Milandes abrite aujourd'hui un musée consacré à Joséphine Baker. http://www.milandes.com