es informations dont nous disposons sont quelques fois tr&ès succintes et ne nous permettent pas vraiment de réaliser une fiche biographique conventionnelle, ou alors, il s'agit de quelqu'un ayant eu un rapport épisodique à la chanson. Aussi, nous ajoutons cette série de pages (en ordre alphabétique) pour diffuser les quelques renseignements que nous possédons sur les personnages ne faisant pas l'objet d'une Fiche biographique...
Valsien, Albert
Né Nathan Albert Valensi,le 24 avril 1882 à Alger (Algérie Française) et décédé le 22 mai 1955 à Paris 10e. Compositeur, arrangeur et chef d'orchestre. Chez Odéon, il dirige la variété. Pour Mayol, en 1911, il compose "Cousine", en 1913, "Bou-dou-ba-da-bouh" et "Schujette". "Hou ! les femmes" et "Yo t'aime" en 1914. Pour Fragson, en 1913, il compose "Si tu veux... Marguerite". "Mon vieux Pataud" pour Berthe Sylva en 1913. Avec son orchestre, il accompagne Germaine Lix tant sur scène qu'au studio d'enregistrement et lui compose avec Raiter"La java des clochards".
Voir au chapitre 10 des mémoires de Mayol, l'anecdote a propos de "Cousine".
Vandair, Maurice
Parolier et compositeur né Maurice Antoine Vanderhaeghen, né le 24 juin 1905 à Tournan-en-Brie (77 - Seine-et-Marne) et mort le 5 décembre 1982 à Marseille (13 - Bouches du Rhône). Son premier succès : "Le Refrain des chevaux de bois" le décide en 1936 à se consacrer enti&èrement à la chanson. Désormais, il écrira pour de nombreuses vedettes : J. Hess,Fréhel, L. Fayol, M. Chevalier, T. Rossi, L. Mariano, Y. Montand... On lui doit notamment "Fleur de Paris" et "La belle de Cadix" aux numéros 48 et 49 de nos cinquante chansons.
Varna, Henri
Comédien et parolier né Henri Eugène Vantard, le 31 octobre 1887 à Marseille (13 - Bouches du Rhône) et décédé le 10 avril 1969 à Paris 8e.
Compositeur et chef d'orchestre né le 1er décembre 1811 à Paris et décédé à Paris 5e
le 7 février 1879. En 1857 il dirige les Bouffes Parisiens où il mettra en sc&ène les œuvres de Jacques Offenbach. Il deviendra ensuite le chef d'orchestre du Grand Théâtre de Bordeaux et ira diriger la saison de l'Opéra Français a la Nouvelle Orléans (Etats-Unis d'Amérique) où naitra son fils Louis (voir ci-dessous la deuxi&ème bio-express suivante).Il composa notamment pour Le Chevalier de Maison-Rouge, la pi&èce d'Alexandre Dumas le "Chant des Girondins" qui deviendra l'hymne national français sous la II&ème République. On en réentendra la musique en 1907 dans le fameux "Gloire au dix-septi?me" de Montéhus.
Le Casino des Concierges
(Paroles et musique de Jean Varney)
Créé par Maxime Lisbonne.
L'autr' soir, pour piquer un' vadrouille,
Vers minuit j'entrai au Moulin.
Je m'y rasai comme une andouille :
Je sortis et pris un sapin.
Puis, ayant passé par l'Horloge
Le Grand et l' Petit Casino,
Où je payai vingt francs un' loge,
Une idée me vint au cerveau.
Et grimpant sur mon phaéton
Je dis à mon automédon :
"Cocher, au Casino !
"Au Casino des Concierges !
"Si l'on n'y trouv' pas d' vierges,
"C'est au moins plus rigolo :
"On y jou' du piano
"Et le loto des familles ;
"On y trouv' de bonn's filles !...
"Cocher, au Casino!"
Pressant le bouton électrique,
On m'ouvrit ; et j'fus accueilli
Au son d'une excellent' musique
Me rapp'lant la fêt' de Neuilly
J' pris un' consommation tr&ès bonne
Servi' par un portier tr&ès pur ;
Et j'entendis chanter Lisbonne :
Ce fut le moment le plus pur ;
Ensuit', je pris un p'tit carton...
Et vlan ! j' gagne un litre d' Picon.
"Cocher, au Casino !
"Au Casino des Concierges !
"Si l'on n'y trouv' pas d' vierges,
"C'est au moins plus rigolo :
"On y jou' du piano
"Et le loto des familles ;
"On y trouv' de bonn's filles !...
"Cocher, au Casino!"
Un jeune homm' pâle et rachitique
A son tour égal'ment chanta
Une romance poétique :
On m'apprit que c'était Gasta.
Un gros rouge ayant un' bonn' tête
Fit retentir le Casino
En gueulant un' chanson tr&ès bête :
Et fixai su que c'était Jeanot.
Puis, au refrain tr&ès chahuteur,
Tout le monde reprit en chœur :
"Cocher, au Casino !
"Au Casino des Concierges !
"Si l'on n'y trouv' pas d' vierges,
"C'est au moins plus rigolo :
"On y jou' du piano
"Et le loto des familles ;
"On y trouv' de bonn's filles !...
"Cocher, au Casino!"
Ensuit', la jeun' Gavrochinette
Vint s'accouder sur le piano
Et, sur l'air de Ma Gigolette,
Nous parla de son gigolo.
On termina par une revue;
Les acteurs étaient des guignols ;
Et j' sortis, criant dans la rue :
"C'est plus amusant qu' Champignol !"
Et mon plaisir y fut si vif
Qu' maint'nant j'y prends l'apéritif...
"Cocher, au Casino !
"Au Casino des Concierges !
"Si l'on n'y trouv' pas d' vierges,
"C'est au moins plus rigolo :
"On y jou' du piano
"Et le loto des familles ;
"On y trouv' de bonn's filles !...
"Cocher, au Casino!"
Varney, Jean
Voici ce que Léon de Bercy (Montmartre et ses chansons, Paris 1902) dit de ce chansonnier et revuiste qui fut l'auteur de la cél&èbre chanson "La sérénade du pavé", le grand succ&ès d'Eugénie Buffet :
(Son texte commence par une autobiographie de Varney.)
"Po&ète, chansonnier, compositeur et philosophe français, né à Paris en 1871. Se destina à l'âge de deux ans et demi au professorat, puis à l'Ecole polytechnique et finalement s'adonna à la peinture. Il fit recevoir en 1879, au Salon des Champs-Elysées, un grand tableau :"François Ier mourant de la Coqueluche", qui fit sensation. L'année suivante il emporta une deuxi&ème médaille avec sa Fête nationale du 14 Juillet sous le r&ègne de Charles le Chauve. Un critique myope ayant pris cette toile pour une autre et l'ayant appelée un Effet de brouillard aux environs de Sucy-en-Brie, Varney brisa ses pinceaux et entra dans l'atelier du sculpteur Falgui&ère. C'est lui qui moula les formes copieuses de la Danseuse du maître, en qui on crut reconnaître Mlle Cléo de Mérode. Jean Varney exposa une Vierge Egyptienne, que le catalogue baptisa maladroitement : Maternité. Cette contrariété le jeta dans le journalisme. Il collabora successivement au Contrefort, moniteur de la cordonnerie, au Livarot, organe des marchands de fromage, et à une revue groënlandaise qui le payait en peaux de phoque. A la suite d'une polémique retentissante dans le Silence, gazette des sourds-muets, il eut un duel avec le po&ète Gabriel Montoya. Ce dernier en sa qualité d'offensé exigea le duel au manuscrit et à la tragédie en cinq actes en vers. Devant ces conditions terribles, Varney devait succcomber. Il s'endormit en effet au premier distique et ne se réveilla qu'en 1887. Il était devenu compositeur. On sait le reste.
"Varney, outre de nombreux ouvrages de philosophie, dont les pages éloquentes sont tr&ès recherchées pour envelopper les cervelas, est à la fois un chansonnier d'humeur ultra-parisienne et un musicien d'inspiration facile, fraîche et séduisante. Fanchette, la Sérénade du Pavé, la Commission, A quoi rêvent les Femmes, le Moment suprême, sont autant de jolis bijoux ciselés avec goût et qu'on aime à réentendre.
"Varney est depuis 1888 abonné au gaz et officier de plusieurs ordres américains. Il a reçu l'année derni&ère du roi Milan le grand cordon du Baccarat de Serbie, à l'occasion d'une chanson sur ce monarque, qui la fit tirer... à cinq, naturellement. Cette chanson s'intitulait : les Capotes du gros Milan ; on la chanta au Palais-Royal... de Bucharest.
"M. Jean Varney est, en outre, administrateur du Crédit hypothécaire sur paroles d'honneur, 17, rue de la Chaussée-d'Antin (succursales à Lyon et à Namur)."
Ainsi est exposée la biographie de Jean Varney dans le programme duCabaret des Arts. Comme je ne suppose pas que le lecteur la prenne au sérieux, je vais, en la complétant, en relever les volontaires erreurs.
Jean Varney est le fils du compositeur Louis Varney. Il est né à Bordeaux le 30 septembre 1868. A sa sortie du coll&ège, il s'essaya au commerce, d'abord en qualité de commis de nouveautés, puis comme représentant d'une maison de vins. Ne se sentant que peu d'aptitude pour cette branche, il voulut tâter de la finance et se plaça dans une maison de banque, où il ne réussit pas davantage.
A dix-huit ans, il noctambulait déjà et fréquentait les caveaux de chansonniers et d'amateurs. En voyant les autres "se produire dans leurs œuvres", il fut chatouillé de l'envie de rimer et s'adonna à la chanson. Il débuta en 1887 au café de Monte-Carlo, place Saint-Georges, sous le pseudonyme de Max-Myso, avec des études du monde de la prostitution. Ses premiers essais ont fait pendant dix ans la joie du public des causaux ; c'étaient "la Femme à trente Sous", sa premi&ère chanson, "les Michés", "les Tantes", "la Distribution des Prix" (aux dames d'une maison close), "la Vente" (du mobilier de la baronne d'Ange) et quelques autres monologues ou chansons dont la trivialité, parfois outrée, n'excluait pas l'esprit.
Un an plus tard, le café de Monte-Carlo changea de patron et d'enseigne ; il devint les Roches-Noires. Varney et les autres chansonniers demeur&èrent, pour la grande fortune du sous-sol, où chaque soir l'agent de service faisait un rapport qui entraînait une quotidienne contravention. C'était le temps où Montmartre se moquait des ciseaux d'Anastasie et des foudres de l'administration. La Muse s'y décolletait franchement et s'y retroussait de même ; le nombreux public des caveaux applaudissait à tout rompre ; et le Pactole roulait ses flots joyeux sous les voûtes souterraines où draguaient les heureux chansonniers. Des couplets de Varney, écrits le matin et tirés l'apr&ès-midi à l'autocopiste, rapportaient à la vente du soir de trois à cinq louis à leur auteur.
Apr&ès un passage à la Truie-qui-File, que dirigeait Ganier, et au Divan-Japonais, Jean Varney entra au Chat-Noir, qu'il quitta pour aller accomplir ses trois ans de service militaire au 8e dragons, en garnison à Meaux. Mais le culte de Mars ne lui fit point renier celui d'Apollon. Il fit même au régiment des satires qui lui valurent vingt-trois jours de "malle" et l'oblig&èrent à un temps égal de "rabiot" ; il n'en est pas moins demeuré nationaliste et chauvin. A sa libération, il fit partie de la troupe de fondation du Casino des Concierges, qu'il illustra en cette chanson, chaque soir chantée par le "colonel" :
< voir encadré ci-contre
C'est pendant son séjour chez Lisbonne que Jean Varney rencontra ses plus jolis succ&ès.
De cette époque date la vogue de son "Éternellement vrai", de son "De Profundis d'Amour", de ses "Simples Aveux" et de sa cél&èbre "Sérénade du pavé", composée quatre ans auparavant, que cré&èrent les Minstrels Parisiens et que presque aussitôt Eugénie Buffet pour quêter dans les rues en faveur des blessés de la campagne de Madagascar. Je cite :
L'éternellement vrai
[La musique se trouve chez G. Oudet, édit. 83, fbg Saint-Denis]
Pourquoi, mignonne, nous aimer?
A quoi nous sert de nous pâmer,
Puisqu'un jour vient où l'on se quitte,
Où l'on se quitte?
Et c'est pour toi comme pour moi,
Ici-bas, la bien triste loi :
On a le tort d'aimer trop vite,
Trop vite !
Tu crois notre amour éternel
Et, dans un serment solennel,
Celui qui me remplacera
Gomme moi Tu murmures :
"Comme je t'aime,
"Comme je t'aime !"
Celui qui me remplacera
Comme moi te le jurera,
Et tu lui jureras de même,
De même !
Tu ne me crois pas, car tu ris ;
Tu te sais belle et tu te dis :
"N'ai-je pas tout pour le séduire,
"Pour le séduire ?"
C'est vrai, j'ai pleuré, bien souvent,
La nuit enti&ère, à toi rêvant...
Peut-être me feras-tu rire,
Bien rire ?
J'adore tes grands yeux pervers,
Et je donnerais l'Univers
Pour tes cheveux blonds comme lune,
Blonds comme lune.
Il se peut fort bien que, demain,
Je dise, te serrant la main :
"Quittons-nous ! ma maîtresse est brune,
"Tr&ès brune."
Apr&ès les baisers qui nous tuaient,
Auxquels nos l&èvres s'habituaient,
Nous dormions, lassés de névrose,
Oui, de névrose...
Mais tout cela tu l'oublieras,
Dans d'autres bras tu dormiras
Toujours souriante et plus rose,
Plus rose.
Mais je vois des pleurs dans tes yeux...
Pardon, mon amour, je m'en veux
T'avoir fait pleurer, toi si bonne,
Toi si bonne !
Aimons-nous, tant que nous pourrons ;
Puis, apr&ès cela... nous verrons !
Allons ! viens m'embrasser, mignonne !
Mignonne !
A la fermeture du Casino des Concierges, Varney passa aux Quat'-z-Arts (1895). Engagé quelques mois plus tard à l'Alcazar de Marseille, il interpréta ses chansons politiques et... fut outrageusement sifflé. De retour à Montmartre, il reprit sa place chez Trombert, dont il se sépara définitivement en décembre 1898, pour fonder avec quelques dissidents le Cabaret des Arts. Entre temps, il se fit entendre à la Guinguette-Fleurie et à la Boîte-à-Fursy.
Comme chansonnier, Varney a heureusement abordé tous les genres : la satire, la grivoiserie, la romance et la chanson politique, écrivant tantôt seul, tantôt en collaboration. Considérant que la chanson doit être simple, il ne s'attarde pas à la recherche de "préciosités et de fioritures" ; ce qui ne l'empêche pas d'admirer la facture et la maîtrise de ses confr&ères plus jaloux de la forme. Il compose ordinairement sa musique et met fréquemment son talent de musicien à la disposition des camarades. Fragson, Félicia Mallet et Yvette Guilbert popularis&èrent plusieurs de ses œuvres. Comme revuiste, il a donné chez Lisbonne : De Lisbonne à Lesbos (du Casino des Concierges au cabaret du Hanneton), les Emmurés de Montmartre, que nous bâtîmes de concert en une nuit et qui eut les honneurs d'une centi&ème, chose rare au cabaret ; aux Quat'-z-Arts : Pour Jubiler ! en collaboration avec Sécot. Depuis l'ouverture du Cabaret des Arts, il fournit réguli&èrement sa revue de fin d'année ; enfin, l'été dernier, il a fait représenter à Alcazar-des-Champs-Elysées une revue avec Gavault.
Jean Varney est d'un caract&ère indépendant, mais d'une timidité farouche. Il a l'horreur du juif et la crainte des courants d'air, reste coiffé quand il ne chante pas et se met dans des rages folles lorsqu'on combat ses convictions ou quand il perd au jeu ;... mais cela ne lui enl&ève pas ses qualités de bon camarade.
Jean Varney est décédé à Paris en 1904.
Varney, Louis
Compositeur plus spécialement d'opérettes né le 30 mai 1844 à la Nouvelle Orléans (Etats-Unis d'Amérique) et décédé à Cauterets (65 - Hautes-Pyrénées) le 20 août 1908. Il est le fils d'Alphonse Varney (voir plus-haut) avec qui il étudie la direction d'orchestre et est le père de Jean Varney. Chef d'orchestre à l'Athénée Comique, il se met à composer. Il parvient à faire produire Il Signor Pulcinella, une de ses œuvres qui lui vaut un succès.
Cantin, le directeur des Bouffes Parisiens lui commande de composer une opérette d'après un livret emprunté à un vaudeville de Saint-Hilaire et Dupont : L'habit ne fait pas le moine. Ainsi naquirent le 16 mars 1880 : Les Mousquetaires au couvent ! qui connurent un beau succès. Il composa une bonne quarantaine d'opérettes, toutes de qualité proche de l'opéra comique, jusqu'en 1905. Mais la postérité ne gardera que ses mousquetaires !
Vasseur, Léon
Compositeur, organiste et chef d'orchestre (1844-1917)
Il a écrit la musique de plusieurs opérettes dont : La timbale d'argent, Le roi Yvetot, La blanchisseuse de Berg-op-Zoom, La petite reine, Le grelot...
Auteur et interpr&ète (1863-1918). Employé des Chemins de fer et pensionnaire du Chat Noir. Il est l'auteur de la cél&èbre chanson : "Les Petits Paves" (M. Vaucaire - P. Delmet).
Source : "La chanson?sous la IIIe république" de Serge Dillaz.
Vaunel
Dit Vaunel ou Ernest Vaunel, né Ernest-Louis-Hippolyte Lavenu, à Paris, 2e, le 11 février 1856 et décédé le 3 décembre 1912 à Paris, 10e. Il fut d'abord employé de banque puis devint chanteur humoriste, diseur voire même imitateur au café' concert.
A 23 ans, il débute sa carrière au Théâtre des Nouveautés. Puis sera pendant 10 ans (1883 - 1893) pensionnaire de l'Eldorado !
D'après : "La chanson sous la IIIe république" de Serge Dillaz :
Interprète de café-concert à la diction impeccable. Décédé en 1912. De son vrai nom Lavenu (anagramme).
Verlaine, Paul-Marie
Ecrivain et poète, né à Metz (57- Moselle) le 30 mars 1844. Décédé ? 51 ans le 8 janvier 1896.
Habitué du Lapin Agile.Son style ??fait de musicalité et de fluidité jouant avec les rythmes impairs?? et la tonalité de nombre de ses po&èmes ??associant mélancolie et clairs-obscurs?? rév&èlent, au-delà de l'apparente simplicité formelle, une profonde sensibilité, en résonance avec l'inspiration de certains artistes contemporains, des compositeurs (tels Reynaldo Hahn, Gabriel Fauré, Claude Debussy, qui mettront d'ailleurs en musique plusieurs de ses po&èmes
Verlor, Gaby
Chanteuse et compositrice née Gabrielle Vervaecke à Roubaix (59 - Nord) le 20 novembre 1921. Son père, débardeur, puis charbonnier, et ensuite représentant, est chanteur amateur sous le nom de "Verlor". Gaby fait de solides études musicales au Conservatoire de Roubaix, obtient de nombreuses récompenses, notamment des premiers prix en solfège, piano et musique de chambre. Dès 1929, elle se produit en compagnie de son papa dans différents spectacles de la banlieue lilloise. Le duo se nomme "Les Gaby-Verlor". Ils sont qualifiés de duettistes à transformations, duettistes excentriques...". On les entend régulièrement sur les ondes de Radio-PTT Nord.
Nous lui devons, entre autres, les deux grands succès que sont devenus "C'était bien" (Le petit bal perdu) et "Déshabillez-moi".
Au tout début des années 2000, à plus de quatre-vingts ans, Gaby Verlor, toute menue, humble et discrète derrière son grand piano à gauche de la scène, assurait encore les intermèdes et l'accompagnement des artistes du Caveau de la République.
Gaby Verlor s'est éteinte le 6 avril 2005 à Saint-Maur-des-Fossés (94 - Val-de-Marne)
Vialla, Pierre
Ténor né à Lansargues (34 - Hérault) le 20 septembre 1835.D&ès qu'il put voler de ses propres ailes, il battit la province en qualité de fort ténor et obtint de beaux succ&ès dans les premi&ères villes de France : Lyon, Bordeaux, Marseille, le Havre, Rouen. Vialla a débuté d'emblée par l'Eldorado, où il a rencontré de véritables appréciateurs de son talent et de son mérite (Albéric Meneti&ère - Les étoiles du café-concert).
Quand il chantait, sa diction était claire, nette, irréprochable ; mais, d&ès qu'il parlait, il devenait incompréhensible, et avait résolu ce probl&ème, étant languedocien, d'avoir l'accent auvergnat.
Avant le lever du rideau, on se prêtait à sa petite farce habituelle. On lui demandait :
- Vialla, avons-nous du monde ce soir ?
Il courait au trou du rideau, faisait mine de compter des spectateurs épars (or, la salle était toujours pleine) et revenait à nous, l'air navré :
- Y a bien trrrente, qrrrant pchonnes a la challe. (Ce qui voulait dire : Il y a bien trente ou quarante personnes dans la salle).
Petit et grand format de la collection de Claire Simon-Boidot que nous remercions.
Source :
Victorin
Ou Victorin Armand, Interprète de café-concert français, né Joseph Émile Fillietaz (parfois simplifié en Filletaz) le 10 juillet 1843 à Lyon et mort à Paris, 10e, le 7 novembre 1896. Il se produisait au Concert Parisien et à l'Eldorado.
Marié le 30 mai 1886 à Colombes (75 - Seine aujourd'hui 92 - Hauts-de-Seine) à Eugénie Madeleine Augier (veuve Merlin) née à Apt (84 - Vaucluse) le 29 août 1838 et décédée à Paris, 12e, le 18 décembre 1918 (acte 5368). A leur mariage, ils sont dits artistes dramatiques, tous les deux.
Victorin Armand écrit et sera publié en 1887 L'ancienne place des Célestins (Souvenirs d'un Lyonnais).
Musicien, compositeur et chef d'orchestre, il écrivit la musique de deux grands succ&ès de Thérésa : "Rien n'est sacré pour un sapeur !..."(paroles de Louis Houssot) et "La femme canon !" (paroles de Clairville).
Il composa, en outre, sur des paroles d'Isch-Wall, "Trifouillard le brosseur", une des innombrables chansons créées par
Paulus.
Auguste François Quantin de Villebichot, né le 30 septembre 1827, à Dijon (21 - Côte d'Or) et décédé à Paris 8e, le 11 octobre 1898.(
P. Ramseyer)
Villemer, Gaston-Louis de
Louis-Michel-Germain Girard, dit Gaston-Louis de Villemer, né le 22 novembre 1847, à Annonay (Ard&èche) et décédé à Paris (8e), le 22 juin 1892.(
P. Ramseyer)
Parolier qui longtemps fit, de la revanche, son cheval de bataille : "Alsace et Lorraine", "Les cuirassiers de Reichshoffen", "Le maître d'école alsacien", "Une tombe dans les blés", "La Marseillaise des travailleurs", "Le forgeron de la paix"...
A collaboré souvent avec Lucien Delormel au point ou, pendant un temps, on les appelait "Les fr&ères siamois de la chanson". - Voir à
Delormel et Garnier.