La Bolduc
LA BOLDUC
Auteur : Réal Benoît – Éditions de l'homme – 1959
Du même auteur :
Nézon (contes), Parizeau 1945 - épuisé
TOUS DROITS RÉSERVÉS
Copyright, Ottawa, 1959
Préface de Doris Lussier
LES ÉDITIONS DE L'HOMME (Montréal)
Distributeur exclusif :
L'Agence de Distribution Populaire Enrg.
Montréal, Québec
Tél. : Lafontaine 31182
Note : Tout comme nous l'avons fait avec les Mémoires et autres textes, voici la publication de la biographie de La Bolduc subdivisée
en chapitres tel que Réal Benoît les a subdivisés lui-même. - Les auteurs
Chapitre XX - Des turlutes pis du hareng
Les chansons de Madame Bolduc étaient des actes spontanés.
C'est tellement vrai qu'elle mettait souvent n'importe quoi dans ses couplets.
Ce qui lui passait par la tête.
Prenons sa chanson La morue. Elle est typique :
Moi j'm'appelle la Petite Marie
J'viens du fond de la Gaspésie
Du poisson j'vous dis qu'j'en ai mangé
Qu'y m'en a resté des arêtes dans le gosier.
Jusqu'ici tout va bien. Ce qui suit, et ce qui constitue le refrain, est une énumération ou ce qui semble être une énumération de poissons de la Gaspésie. Voici :
De la morue, des turlutes pis du hareng
Des bons petits gaux, du flétan, des manigaux
S'y en a parmi vous qui aimez ça
Descendez à Gaspé vous allez en manger.
Le drôle de cette énumération est qu'elle renferme des noms qui ne peuvent, mais qui ne peuvent vraiment pas représenter des poissons ou quelqu'autre créature de la mer. La morue, le hareng, le flétan, ça va, mais des turlutes, des manigaux, des petits gaux, qu'est-ce que c'est, je vous le demande.
Commençons par la turlute.
Pour bien se renseigner, il faut retourner à Newport, Gaspésie, P.Q. Vers le début de septembre, apparait dans les eaux du golfe une drôle de bibitte de mer qui a pour nom l'encornet (prononcer encorné). C'est une sorte de seiche, mais sans l'os qu'on trouve dans la seiche, le fameux os qui sert d'aiguisoir de bec d'oiseau pour les cages à perruche et autres oiseaux de salon. L'encornet c'est la "squid" dont elle parle dans sa chanson La Gaspésienne pure laine.
Lorsque l'encornet fait son apparition, les pêcheurs se rendent tous où il se trouve, tout près de la côte, en vue de le pêcher... car l'encornet en question c'est à peu près ce que préfère la morue gourmande en fait d'appâts.
Pour pêcher l'encornet, les pêcheurs utilisent un petit appareil fait d'un plomb en forme de fusée, attaché à une corde ; à l'extrémité du plomb se trouvent un certain nombre de pointes d'acier recourbées. Les pêcheurs tiennent une ligne dans chaque main et pêchent au hasard des coups. On donne un coup, on laisse redescendre, on tire encore, et lorsque l'encornet est nombreux, forcément les pêcheurs en accrochent presque à chaque coup.
Ce petit engin de pêche pour prendre l'encornet s'appelle la turlute.
Donc la turlute n'est pas un poisson et il ne saurait être question d'en manger...
Prenons maintenant les manigaux.
Encore une fois, il ne s'agit pas d'une sorte de poisson, mais bien d'un morceau de cuir que les pêcheurs se mettent autour de la paume de la main pour se protéger l'épiderme quand ils vont tirer les lignes. Jusqu'à ce jour, aucun manigau n'a été trouvé comestible.
Quant aux bons petits gaux. au moins cela se mange. C'est un plat qui était fort populaire autrefois en Gaspésie, mais qui disparait lentement. Il est fait de l'estomac des morues, mais farci d'épices et de viandes hachées.
Ces remarques ne se veulent pas savantes et n'ont pas pour but de prendre Madame Bolduc en défaut, niais uniquement de montrer qu'elle écrivait ses chansons "comme ça sortait". Si cela sonnait bien, si cela collait à l'air trouvé, il n'y avait pas d'autre problème.
Pour revenir à la morue et aux turlutes, il est curieux de noter le rapprochement entre le nom donné à cet engin de pêche et celui donné à la façon de chanter si bien illustrée par notre chanteuse, le turlutage.
Un pêcheur de Percé, fou de la mer et de tout ce qui touche la mer, son origine normande explique peut-être cette passion, un pêcheur de Percé, donc, me disait qu'il devait très certainement y avoir une relation entre la turlute servant à prendre l'encornet et le turlutage,
"Vous devriez voir cela, disait-il. Il y a, collées les unes sur les autres, une trentaine de barques... et n'oubliez pas que cela se passe la nuit, et dans chaque barque il y a toujours au moins deux pêcheurs, une turlute dans chaque main. Et le balancement qu'ils impriment à leur corps, en plus de celui qui est causé par la houle de fond de la mer, pourrait nous faire croire qu'ils sont là à danser, à danser et à chanter, à turluter, quoi !"
Et le pêcheur d'origine normande de me lancer un oeil malicieux... avec son béret et sa marinière, on le prendrait pour un véritable pêcheur normand de Fécamp ce qu'il est peut-être puisque c'est lui qui le premier a eu l'idée de pêcher la crevette à Percé, à l'aide des petits filets comme on le fait sur les plages normandes.
Chapitre XXI - Paris, Istamboul, Dakar...
Jusqu'où le renom de Madame Bolduc, chanteuse populaire canadienne-française, pouvait-il rebondir ?
Assez loin, même si cela dût nous étonner.
"Un jour, raconte l'abbé Ambroise Lafortune, j'entendis des négrillons d'Afrique chanter ou, zézayer, comme vous voudrez, Le petit Bonheur de Félix Leclerc. Je n'en croyais pas mes oreilles et en cherchant à comprendre par quels cheminements la chanson de Félix s'était rendue jusqu'en Afrique j'eus la réponse. Elle est bien simple. Ces négrillons l'avaient apprise d'un bon petit missionnaire canadien-français faisant son apostolat en Afrique."
Le nom de Madame Bolduc est allé lui aussi jusqu'en Afrique et ailleurs comme on va voir, et même si ce ne sont pas des missionnaires qui l'imposèrent, cela ne change rien, Celui qui fit connaître le nom de notre chanteuse à l'étranger, c'est Charles Trenet.
Trenet était venu au Canada : Je n'ai pas pu savoir avec certitude s'il avait rencontré Madame Bolduc mais, chose certaine c'est qu'il avait entendu ses disques et qu'il en avait été ravi. Le turlutage lui avait plu particulièrement. Et quand il chantait à Paris, à Istamboul, à Dakar ou ailleurs et qu'il donnait la chanson Dans les Rues de Québec, où il est question de Madame Bolduc et dans laquelle il s'essaie à turluter, il s'arrêtait et prenait le temps de présenter notre compatriote. Par un petit boniment gentil il expliquait le phénomène Bolduc et repartait dans sa chanson et dans son turlutage-maison.
Nous n'inventons rien. Jacques Hébert, grand voyageur, a entendu, précisément à Paris, à Istamboul et à Dakar, Charles Trenet expliquer et vanter "la Bolduc" Il y eut aussi Jean Sablon et Jean Clément qui l'ont connue au tout premier Gala de l'Union des Artistes à l'Hôtel Mont-Royal, et qui auraient eu l'intention, dit-on, de la faire venir en France pour donner un récital... Mais c'était bientôt la guerre et il n'y eut pas de suite au projet.
Comment sa réputation atteignit-elle New-York ? Je ne sais, mais un jour des représentants d'une émission très bien faite et très haut cotée, l'American School of the Air, arrivèrent à Montréal et demandèrent à entendre Madame Bolduc afin de l'inscrire, elle et ses chansons, à leur émission.
De son vivant, au pays, elle avait certainement beaucoup plus d'admirateurs que de détracteurs. Ces derniers ne se recrutaient pas seulement dans les bonnes familles et chez les gens "bien", chez les gens "distingués". On les trouvait d'un côté comme de l'autre. Comme pour ses admirateurs.
Chez ses parents, vivant encore à Newport, on considère encore, vingt ans après, ses chansons comme des "folies" et "nous autres on n'aimait pas bien ça"... mais on ajoute bien vite : "Quand Mary vivait, on lui disait craignez pas... Mary se défendait et nous répondait : j'fais toujours ben pas de mal, après tout..."
Dans bien des familles, le seul nom de la Bolduc était tabou et des becs-fins seraient morts de honte pour avoir été vus à une représentation Bolduc au National ou ailleurs.
Aujourd'hui... eh bien aujourd'hui, on achète encore ses disques et sa gloire sera peut-être même officiellement consacrée par le truchement magique du film. Nous avons, nous-mêmes, préparé un scénario de film sur la Bolduc, et cela à la demande de l'Office National du Film. Les pourparlers sont toujours en cours, le film se fera peut-être.
Aujourd'hui... aujourd'hui, les journaux, les revues parlent toujours d'elle... la nouvelle du lancement d'un premier microsillon de ses chansons fut reçue avec enthousiasme et les deux journaux les plus importants de Montréal, La Presse et le Star, lui consacrèrent un article élogieux, signés Roger Champoux et Eric McLean.
Et les disques se vendent... comme autrefois. Aux dernières nouvelles, on avait déjà vendu huit mille microsillons du premier disque. Au prix où sont les disques à longue durée, c'est assez significatif.
Il y a encore beaucoup de gens, cependant, qui ne prisent pas les chansons de la Bolduc. C'est évidemment leur droit. Il s'en trouvera aussi dans cinquante ans. Ce sera encore leur droit. Mais si dans cinquante ans on parle encore de la Bolduc et de ses chansons, les détracteurs auront beau dire et beau faire, à ce moment-là ils auront perdu la bataille.
Nous avons interrogé un certain nombre de personnes en vue de Montréal et d'ailleurs sur l'opinion qu'elles avaient de la chanteuse populaire de Newport. A la question : que pensez-vous des chansons de Madame Bolduc, on nous a donné les réponses suivantes :
RENÉ LEVESQUE, journaliste, commentateur de radio et de télévision :
"Comme je suis Gaspésien, j'ai toujours eu un faible pour la Bolduc, mais un faible qui a longtemps été un peu honteux. Je me souviens quand on était petit gars, on turlutait toutes ses chansons, mais plutôt par bravade. C'était le répertoire des servantes et les grandes personnes "bien" disaient que ce n'était pas distingué, que c'était même terriblement vulgaire.
"Aujourd'hui je suis bien prêt à m'afficher parmi ses admirateurs officiels. Malheureusement, je n'ai pas beaucoup de mérite puisqu'on sait maintenant que les refrains de La Bolduc ont assez de vitalité pour lui survivre (Le R-100), et que leur vulgarité est pleine de vraie sève populaire... et surtout, peut-être, parce que même à Paris les connaisseurs leur font une place dans leurs collections.
"Mais la meilleure preuve, à mon sens, du génie inculte de la Bolduc est qu'elle ait eu des imitateurs à la douzaine et qu'elle demeure quand même inimitable."
JEAN DESPREZ, auteur dramatique et journaliste :
"Les souliers de boeufs, les ceintures fléchées, les chansons de la dame Bolduc sont des pièces de musée. Je ne porterais pas plus les uns que je ne chanterais les autres... Et nos compositeurs, d'après moi, ne devraient pas plus s'inspirer de ses ritournelles, que nos futurs auteurs dramatiques ne s'inspireront, je l'espère, des pièces de Gélinas. Je suis pour l'évolution en tout... et pour la mise au rancart, définitivement, de tout ce qui n'a rien ajouté à notre patrimoine artistique."
MARIUS BARBEAU, anthropologue, folkloriste :
"Je ne puis guère vous donner une opinion définitive sur cette artiste du terroir qui est morte il y a quelques années et à laquelle vous vous intéressez. Je n'ai entendu, il y a assez longtemps, que quelques-unes de ses chansons. Elles m'ont frappé par leur verve endiablée et un tour de langue assez unique - à la manière des chanteurs du vrai terroir. Ces chansons étaient de sa propre composition. Elle mérite certes qu'on s'occupe de conserver son répertoire, ou de le faire revivre. Il m'a semblé perdu, lorsque, à Québec, (à Saint-Roch), il y a quelques années j'ai cherché à me procurer de ses disques.
"Elle avait de fervents admirateurs à Ottawa : entre autres, le juge Chevrier et monsieur Major, grand épicier.
"J'aurais eu l'occasion, une fois, de l'entendre dans un petit théâtre près de la gare, à Ottawa, où elle se faisait valoir à bon marché. Mais j'avais alors un préjugé contre ce folklore d'un genre douteux ; j'avais sans doute tort. Elle avait son genre à elle, mais elle n'a pas réussi à gagner de la distinction.
"C'est maintenant à vous de l'étudier plus à fond, et de faire revivre ce qui en vaut la peine. Bon succès !"
ROGER CHAMPOUX, journaliste, La Presse :
"La Bolduc ! Tout de suite, je note le sourire mi-moqueur, mi-goguenard qui accueille l'évocation de ce nom. Chez certains individus, il est de bon ton de juger sans entendre, de décider sans débat, de trancher sans tenir compte du moindre détail. A l'instant où on a choisi d'être d'un clan, tous ceux qui ont la maladresse d'appartenir à l'autre... sont de pauvres miteux dont il ne convient pas de se soucier.
"Tous les goûts étant dans la nature et le folklore étant une manifestation de l'émouvante simplicité du coeur des braves gens, le succès de la Bolduc fut considérable. La société Apex, en présentant deux microsillons de bonne facture groupant les chansons les plus célèbres de la "championne du turlutage", répond sans aucun doute à une demande populaire. Le premier microsillon (ALF-1505, 12 po.) est sorti à l'automne dernier et le deuxième (ALF-1515) vient tout juste de paraitre.
"Les années ont passé mais ils sont légion ceux qui se souviennent de l'intérêt suscité dans maints milieux par la révélation de cette Gaspésienne, timide, mère de famille, sans aucune prétention et que le succès arracha de son humble milieu pour la hisser au pinacle d'une renommée que la mort fit crouler.
"De l'art ! Non. Mais la bonne humeur toute naïve d'une brave personne qui reprenait les chansons de son temps, retrouvait le rythme du rigaudon, multipliait en cascade les trilles et se livrait à une gymnastique buccale comme nous n'aurons certainement plus d'exemples.
"C'était bon enfant et les humbles gens qui ne cherchent pas midi à quatorze heures et n'ont pas le temps de disséquer leur plaisir mais s'y adonnent tout entier, écoutaient la Bolduc sans lui faire l'injure d'une morgue boudeuse. Elle était ce qu'elle était : la Bolduc. Elle chantait pour amuser, pour s'amuser elle-même et laissait les esthètes à leurs préoccupations torturées.
"De deux choses l'une : vous achetez ces disques pour vous distraire simplement. Ou vous les achetez pour enrichir votre collection de documents folkloriques et, à cet égard, le geste s'impose car si la Bolduc fut un événement à l'échelon d'une époque, il n'est pas exagéré d'affirmer que jamais plus cette époque ne reviendra. Jamais plus notre époque sophistiquée et arrogante ne retrouvera cette simplicité gentille qui veut qu'une chanson ne soit pas un casse-tête mais l'agrément de l'heure qui passe."
NORMAN HUDON, peintre satirique :
"On lui reproche d'être "populaire".
"Il y a tellement de gens qui souffrent de ne pas l'être.
"Certains prétendent qu'elle chante mal.
"Pourtant de nos jours, c'est très porté.
"Et puis, je me souviens, à Paris, en 52, avoir entendu au Théâtre de l'Etoile, Charles Trenet "turluter" à la façon de Madame Bolduc.
"C'est peut-être cela être classique..."
GRATIEN GÉLINAS, comédien et auteur dramatique :
"Je n'ai pas les connaissances voulues pour parler des chansons de Madame Bolduc sur un plan purement musical. Une chose me frappe tout d'abord : elle dure, ses chansons durent, et cette durabilité me semble être un signe, une espèce de preuve à porter à son crédit.
"Ses chansons ont des racines puisées directement à même l'instinct, comme pour beaucoup de Negro Spirituals.
"Mais, j'y reviens, ce qui me parait le plus important c'est que ses chansons soient encore chantées vingt ans après sa mort. On a essayé de l'imiter, mais ses imitateurs n'ont pas fait long feu.
"La valeur vraie de ses chansons est peut-être discutable, mais leur popularité ne l'est pas. Et cela c'est quelque chose."
Chapitre XXII - Le point final
Je suis rendu à la fin de cet ouvrage et je me rends compte que j'ai laissé, en cours de route, bien des questions sans réponse. La principale est peut-être celle-ci : que sont au juste les chansons de Madame Bolduc ? Sont-ce des chansons folkloriques ou des chansons populaires ? Et si ses chansons ne sont ni folkloriques ni populaires, que sont-elles ? Car, qu'on les aime ou non, après tout elles sont là, ses chansons, et pour un petit bout de temps à venir, à ce qu'il semble... On ne peut les rejeter d'un seul geste d'ignorance ou de mépris... Mais cette question, je laisse aux spécialistes le soin d'y répondre, s'ils veulent bien un jour condescendre à étudier ce phénomène que fut Madame Bolduc.
Je me bornerai pour finir à souligner que sans aucune formation musicale ou intellectuelle, Madame Bolduc a réussi à mettre au point une formule de composition de chansons qui se trouve être la formule idéale : la formule, comme l'explique Jean Wiéner, musicien accompli et auteur d'adorables chansons, la formule donc qui est basée sur le principe de l'accord absolu, de l'unité formelle entre la musique et le texte. C'est la formule de l'auteur unique, imaginant et réalisant seul ses chansons, paroles et musiques. C'est le cas de Charles Trenet. C'est aussi le cas de Madame Bolduc.
Dans leur genre, aussi galvaudé que soit ce genre, les chansons de Madame Bolduc sont une réussite, une réussite unique au Canada tout court.
Il faudra attendre plusieurs années avant qu'on prenne sa relève. Celui qui la prendra ce sera, à un échelon de qualité bien plus élevé, si l'on veut, ce sera Félix Leclerc.
Au panthéon populaire du Canada Français on trouve quelques noms qui, aussitôt prononcés, évoquent automatiquement tout un monde de pittoresque, un monde d'aventures tour à tour fantastiques, bouffonnes, héroïques, incroyables. La légende, c'est cela, Aux Jos Montferrand, aux Louis Cyr de la légende, aux grandes idoles du sport et de la politique, il faudra désormais, qu'on le veuille ou non, que le choix de ces idoles nous blesse ou non, qu'il insulte ou non à notre noblesse, il faudra ajouter Madame Bolduc, chanteuse populaire.
Il faudra... il faudra... en réalité c'est déjà fait et c'est bien là le point final.
Montréal - Toronto - Ottawa - Shelter-Bay - Escuminac - Percé - Beloeil :
Mai, septembre 1959,
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