e 24 janvier 1903 paraît le premier numéro de Paris qui Chante, une revue hebdomadaire illustrée de 16 pages consacrée aux "concerts, théâtres, cabarets artistiques et music-halls. Polin en est le premier rédacteur en chef. La page 16 est généralement réservée aux publicités. La revue connaîtra des fortunes diverses jusqu'en 1939, la parution ne sera pas toujours régulière, mais ce seront finalement plus de neuf cents numéros qui paraîtront.

Revue hebdomadaire très prisée, dans un Paris sans radio et sans télévision ! Les Parisiens n'avaient pas tous un gramophone mais peut-être un piano ! Contenant des partitions, et des photographies, elle contribuait à rémunérer les auteurs et les compositeurs et à faire la promotion des interprètes et des établissements où ils se produisaient.C'est grâce à cette publication que nous retrouvons, aujourd'hui, certains visages et silhouettes des célébrités d'autrefois....

Entre 1927 et 1930, une revue mensuelle inspirée de Paris qui Chante, fait son apparition à Montréal : Canada qui chante - Revue musicale, artistique, littéraire, illustrée qui présente l'actualité artistique populaire montréalaise. La chanson populaire et humoristique, qui faisait la joie du public des théâtres de vaudeville de l'époque, y est bien représentée.

Contenu des Paris qui Chante de 1903 à 1910

Nous avons récapitulé le contenu des numéros 1 à 410 dans cette liste.

En regardant ci-dessous, les 412 exemplaires que nous avons pu retracer, on constate que les "grands" de l'époque, disons ceux en vogue autour de 1903 - 1908, se taillent la part du lion ! Et.... Polin, rédacteur en chef, ne s'est pas oublié dans cette affaire...

Au cours de l'année 1919, c'est Oscar Dufrenne, directeur du Café des Ambassadeurs qui en prend la direction et l'édition. En 1921, la rédaction et la direction quittent le Passage de l'industrie (10e) pour le 27 Boulevard Poissonnière (2e), là où est Parisiana, et le magazine devient Paris qui Chante - Paris qui Danse - Paris qui Filme, avec un nouveau rédacteur en chef, Max Viterbo et une nouvelle directrice, Yvonne Yma. En 1924, on annonce Yvonne Yma et Max Viterbo à la direction. En 1930, Yvonne Yma est seule directrice. Janvier 1933, Yvonne Yma est créditée "propriétaire.En 1939, on annonce en couverture : directeur : Marion Vandal [*] et Pierre Barlatier [**], rédacteur en chef. De 1948, on retrouve un exemplaire du 1er janvier dirigé par Marie-Louise Diodet.

[*] Note: Marion Vandal, lauréate de l?Académie française, auteur dramatique, metteur en scène et directrice de théâtre en France et aux États-Unis, a écrit pendant quinze ans pour la télévision américaine à Hollywood. Depuis son retour d'Amérique, elle vit dans le vieux village du Haut de Cagnes (Cagnes sur Mer [06 - Alpes-Maritimes], là où était Suzy Solidor) et poursuit une carrière de romancière.
[**] Pierre Barlatier, auteur, biographe de chanteurs et notamment Brassens, Brel et Piaf.