(Droits Réservés)















 



 


Lettre de J. Graindor à l’ancêtre de la SACEM (DR):

"Paris, 18 février 1878,

Monsieur le Président,
J’ai l’honneur de solliciter du Syndicat l’autorisation de donner à Monsieur l’Agent général de votre Société, pouvoir pour toucher mes droits d’auteur dans les établissements tributaires de votre association. Voici mon catalogue :
- "La femme du jardinier", paroles de Villemer, Delormel, musique de Jeanne Graindor-Michiels, éditeur Bathlot ;
- "Mignonne, connais-tu l’amour ?" paroles de Ch. Mary, musique de J. Graindor-Michiels, éditeur Labbé ;
-"Pour comprendre ça", paroles de J. Graindor-Michiel, musique de
G. Michiels, éditeur Labbé ;
- "Petite mère, je ne le ferai plus", paroles de J. Graindor-Michiels, musique de
G. Michiels, inédit ;
Dans l’espoir d’une réponse favorable, Je vous prie Monsieur le Président, d’agréer l’assurance de mon entier dévouement,

Jeanne Graindor-Michiels,
40 bd Magenta

Nous déclarons connaître l’aspirante sociétaire et apostiller sa demande,

signé G. Michiels et A. Siégel"







































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Madame Graindor

nterprète née Jeannette Joséphine Graindor, le 16 septembre 1845 à Liège (Belgique) connue sous le nom de Jeannette Graindor ou Madame Graindor ou Jeanne Graind'or. Son père, Jean-Baptiste Graindor, était musicien.

Selon Paulus, dans ses Mémoires, au chapitre 16 : C’est une diseuse émérite ; la voix est peu étendue, mais chaude et pleine ; la diction est nette, prenante le geste, naturel, vrai.Partout où elle a passé, le public lui a témoigné satisfaction par des bravos nourris.  Elle est très bonne, elle deviendra excellente. Nombre de succès qu’elle créera deviendront populaires. Je citerai, parmi les plus connus, "Le Train des amours", d’A. Siégel, musique de Gustave Michiels.(qu’elle épousera le 20 juin 1868 à Bruxelles - nda).

Un autre connaisseur du métier, Ouvrard (père) déclare dans ses Mémoires : Une autre artiste qui fut également en grand succès, s’appelait Mme Graindor, c’était une diseuse émérite, elle détaillait ses chansons avec un art consommé. C’était pour les spectateurs un régal sans mélange que de lui entendre chanter "Le Train des amours", pour ne citer que cette création parmi les centaines qu’elle eût à son actif. Car elle brilla longtemps au firmament des meilleurs cafés-concert où elle avait, sans effort, succédé à Judic.

A en croire Le Bourdon, journal d’annonces culturelles de Marseille (ci-dessous), Madame Graindor est gratifiée d’une dithyrambe la faisant "pensionnaire de l’Eldorado et de La Scala de Paris" ; excusez du peu !... et y avait un emploi du temps bien chargé !

Le Bourdon n°45
(4 au 10 mars 1876)

Le Bourdon n°45
(4 au 10 mars 1876)

Le Bourdon n°45
(4 au 10 mars 1876)

Le Bourdon n°45
(4 au 10 mars 1876)

page 1 (DR)

page 2 (DR)

page 3 (DR)

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Le Bourdon n°47
(18 au 24 mars 1876)

Le Bourdon n°47
(18 au 24 mars 1876)

Le Bourdon n°47
(18 au 24 mars 1876)

Le Bourdon n°47
(18 au 24 mars 1876)

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Le Bourdon n°49
(1er au 7 avril 1876)

Le Bourdon n°49
(1er au 7 avril 1876)

Le Bourdon n°49
(1er au 7 avril 1876)

Le Bourdon n°49
(1er au 7 avril 1876)

page 1 (DR)

page 2 (DR)

page 3 (DR)

page 4 (DR)

Et au regard de son répertoire (ci-dessous), se dessine une carrière plutôt longue et les petits formats indiquent des lieux prestigieux tels que l’Eldorado, l’Alcazar ou La Scala.


Madame Graindor est décédée le 16 mars 1919 à Nanterre.


 

Répertoire (extrait)

 


"Ça m’brûle" 1872

"L’espoir" 1872

J’veux pas m’griser" 1872

"Le maître d’école alsacien" 1872

"Ça coûte" 1873

"L’impatiente" 1874

"C’est fait pour ça" 1874

"Un refrain d’noce" 1874

"Le Père" 1875

"Les gas de Bayeux" 1875

"Les environs de Paris" 1875

"You lon la" 1875

"Le rêve du bouquet" 1875

"Les langages de la femme" 1875

"Ça n’s’use pas" 1875

"C’brigand d’Denis" 1876

"Le train des amours" 1877

"La ronde de la kermesse" 1877

"La tireuse de cartes" 1877

"Une femme comme on en voit peu" 1878

"Nicodème" 1878

"Histoire d’une pomme" 1878

"Le brevet de sagesse" 1878

"La toilette de la mariée" 1880

"Les ivresses" 1881

"Ronde d’officier" 1886

"Richepin" vers 1895

Merci Claire Simon-Boidot pour les petits formats, les informations et l’aide à la rédaction de cette page et merci Mme Claudine A., arrière petite-fille de Gustave Michiels et Jeannette Graindor, pour les photographies, la lettre à la SACEM et les exemplaires du Bourdon.


Petits formats

Source : (*) Christine et Jean-François Petit - (**) Claire Simon-Boidot

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(**) (*) (**) 1880
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Parcours chronologique*

*Note : non exhaustif... établi par notre amie et coautrice Claire Simon-Boidot au fil de ses recherches. Parcours qu'elle a bien voulu partager avec nous.