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Établissements en province


En marge de la liste des établissements parisiens, nous vous proposons, ici, celle des "maisons" de province. Du moins celles que nous avons pu retracer. Là aussi, avec photos et informations, lorsque nous en avons. Bien sûr, si vous en avez à nous proposer, nous les accueillerons avec grand plaisir... Les villes sont classées par odre alphabétique.

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Remerciements à Claire Simon-Boidot et à Thomas Louis Jacques Schmitt pour leur précieuse collaboration.

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Macon (71 - Saône-et-Loire)

  • Eden Concert - 272 Quai Lamartine



Construit dans la deuxième moitié du XIXème siècle, il tient sa première séance de cinéma en 1907 et reste un cinéma jusqu'en 1930 où il se transforme en bal public.Tour à tour, bal, magasin de meubles, restaurant chinois, il est aujourd'hui une brasserie.

Malo-les-Bains (59 - Nord)

  • Kursaal - 7 bis Place du Casino

    Voir à Dunkerque



Marmande (47 - Lot-et-Garonne)

  • Café-Concert Le Printemps de la Vie

Marseille (13 - Bouches-du-Rhône)







  • Alcazar - 58 Cours Belsunce

    Immense salle (1800 places, deux étages de galeries) inaugurée en 1857 (trois ans avant celui de la capitale). Le public y était féroce et "sortait" les interprètes (souvent débutants) qui n'étaient pas de leur goût. Les abonnés étaient invités aux répétitions. C'est ainsi qu'en 1868, Paulus se retrouva devant 2 000 spectateurs venus pour la répétition. Il passe au feu le 25 juin 1873 et rouvre en octobre. En 1931, il passera (lui aussi !) à l'alternance music-hall et cinéma. En 1933, s'y produit Tino Rossi. En 1938, Yves Montand. En 1950, l'Alcazar revient complètement à la chanson. En faillite en 1963, il sera réaménagé et relancé en 1965 avec un concert triomphal de... Enrico Macias. Mais voilà, en 1966 rien ne va plus et le plus célèbre caf'conc' de province devient un... entrepôt de meubles.

    Aujourd'hui : bibliothèque
  • Alhambra - 2 Rue du cinéma

    Ouvert Alhambra Palace en 1928, devenu cinéma et fermé en 1980. Rénové en 2001, 232 places.


    Aujourd'hui : cinéma d'art et d'essai.
 
  • Apollo - Allées de Meilhan

    Avant 1900, on y entendait Henri Dickson, Harry Fragson, Polin... Devint le Châtelet puis en 1918 le Grand Casino. Pour l'inauguration, Gaby Deslys (autre célèbre Marseillaise) accompagnée d'Harry Pilcer y donna la revue Laisse-les tomber, créée au Casino de Paris.
 
  • Ba Ta Clan
  • Café Vivaux - Place Vivaux

    Un café chantant pour matelots et soldats en escale : le Café des Colombes jusqu'en 1851 où il devient un café-concert ! Les soeurs Noblet s'y produisent en duo.L'une d'elles épouse le chef d'orchestre Marius Allemand. Les époux ont dirigé un café à Marseille avant de partir pour Paris où on les retrouve à la tête de la Scala et de l'Eldorado !
 
  • Capitole - 134, La Canebière
 
  • Château des Fleurs - Avenue du Prado

    Ouvert en 1848 : un concert d'été de 10 000 places !
 
  • Concert des Balustres
  • Eldorado - 24 Place Castellane

    Casino, brasserie, jardin d'été,salle de spectacles. Fernandel y a fait ses débuts. Devenu un cinéma, il sera démoli et remplacé en 1968 par une résidence (appartements, commerces, parking souterrain)
  • Folies Marseillaises - 35, Rue de l'Arbre (aujourd'hui 37, Rue Vincent Scotto - 1er arr.)
    A l'origine, Le Casino Musical, le premier grand café-concert marseillais, inauguré en mai 1856. il devient Les Folies Marseillaises en 1878 qui étaient historiquement situées à la brasserie de la porte d'Aix (ouverte en 1862, inaugurée le 16/1/1864). Théâtre des Variétés en 1887, la mode étant alors à l'opérette et au théâtre de vaudevilles. En 1906, il devient alors le Variété-Casino, on y donne au début des opérettes précédées d'un concert puis on s'en va vers la revue légère. Dans les années 1900, le théâtre est alors considéré comme le meilleur de province. A partir de 1937-1938, les Variétés se consacrent au cinéma avec une salle de 2000 places, mais aussi au Music Hall (Fernandel, Montand, Piaf). A la fin des années 1930, le cinéma est désormais l'activité principale des Variétés. Comme tous les grands cinémas de Marseille, des spectacles de music-hall sont régulièrement à l'affiche. L'incendie dramatique des Nouvelles Galeries, situées dans l'immeuble mitoyen des cinémas Le Noailles (actuelle caserne des marins pompiers) et Les Variétés, perturbent l'activité des deux salles. Durant la deuxième guerre mondiale, les Variétés affiche un double-programme ainsi que des productions américaines interdites en zone occupée. Subissant des difficultés d'approvisionnement en productions récentes, les salles de cinéma de Marseille proposent des spectacles sur scène avec les artistes installés en zone libre. En 1977, la salle mono-écran des Variétés est détruite afin de construire un multisalles. (films X).
  • aujourd'hui: cinéma Les Variétés - 7 salles
 
  • Théâtre des Nations - 200, Rue Paradis
  • Palace Casino Prado Plage - 614, Avenue du Prado

    Devant la plage du Prado. Ouvert en 1888 et détruit en 1926. Remplacé en 1928, par l'Eolienne, une villa somptueuse dont les ruines seront rasées en décembre 1944 suite au bombardement du 27 mai de la même année.

    aujourd'hui : l'Eolienne immeuble résidentiel
  • Palais de Cristal - 32, Allées de Meilhan (aujourd'hui 110, La Canebière)

    Ouvert en 1880, couvert de miroirs (lui aussi) qui lui conféraient une allure d'aquarium géant. Son nom lui est venu de son immense escalier aux balustres de cristal qui permettait d'accéder aux mille cinq cent places des trois galerie. Mayol dira que la scène était comparable au pont d'un bateau. En 1886, la toute jeune Juliany, qui deviendra la grande Eugénie Buffet, y fera ses débuts sous les sarcasmes. Répétition devant les abonnés, là aussi de rigueur ! En 1890, un tout jeune Mayol s'y fait éreinter par le public. Mais en 1910, il prend sa revanche et encaisse un cachet de mille francs. Hélas, ce n'était plus le même directeur ! Le public y manifestait ses appr?ciations de fa?on intempestive. Quand le num?ro plaisait, c'?tait le triomphe. Mais, si par malheur, ?a ne collait pas : il recevait de tout sur la sc?ne(tomates pourries, pommes cuites et bien d'autres choses encore). C'est là que Fernandel, enfant, vit Polin et eut la révélation de sa nature comique et conscience de sa vocation. Passe au feu en 1882 et Kadoudja y perd toutes ses toilettes.Devint en 1928, le Colisée, puis en 1929 le Pathé-Palace,définitivement un cinéma.
    Aujourd'hui : Faculté de droit
    Voir l'intérieur
 
  • Printania
 
  • Odéon - Allées de Meilhan

Mazamet (81 - Tarn)


  • Kursaal - 8 Rue du pont de Caville

    Théâtre construit en 1911 et transformé en cinéma. Il passera au feu.

    Voir l'intérieur de la salle.


    Aujourd'hui : commerce

Meaux (77 - Seine-et-Marne)


  • Le Grand Café Parisien - au bas de la rue Saint-Nicolas (aujourd'hui 8 rue du général Leclerc)

    Ouvert en 1864, et comme de bien entendu à l'époque, plafonds ouvragés, miroirs et panneaux peints qui en ont fait le rendez-vous de la bourgeoisie meldoise. Transformé en grand magasin "Les Galeries Parisiennes", agrandi pour devenir les Nouvelles Galeries.
    Aujourd'hui : commerces et boutiques.

Melun (77 - Seine-et-Marne)

  • Café-Concert de la Réunion - Quai d'Alsace-Lorraine

Menton (06 - Alpes-Maritimes)


  • Casino Kursaal - Casino Municipal - 8 Avenue Boyer

    Ouvert en 1909, hôpital militaire de février à décembre 1915,puis en 1918, loué comme lieu de divertissement pour jeunes soldats américains blessés. Réouvre en 1920 sans les jeux. Y seront a l'affiche : Mistinguett, Colette, Cécile Sorel dans la "Maîtresse Imaginaire" , Isadora Duncan, la Loïe Fuller, Maurice Chevalier. Cinéma muet en 1922, sonore en 1928 et parlant en 1930.Fermé depuis 1930 et bombardé en 1940. Racheté par la Municipalité en 1957, rénové en 1960, il devient le Palais de l'Europe, (aujourd'hui encore) palais des congrès de Menton avec salle de spectacle de 1000 places.

Metz (57 - Moselle)

  • Eden-Théâtre - Théâtre Colosseum- 20, Avenue Robert-Schuman
    entre 1896 et 1912 puis Gloria, un cinéma salle de variétés et théâtre, puis Vox, un cinéma et enfin Eden, un cinéma jusqu'en 1986. Puis magasin de cuisines. En 2015, une brasserie pour deux ans. En 2018, un restaurant de nuit. Aujourd'hui : démoli pour construction d'une résidence haut de gamme.
  • Concert-Brasserie de l'Abondance

Mont-de-Marsan (40 - Landes)

 
  • Folies Montoises

Montargis (45 - Loiret)



  • Café Concert Le Tivoli - Île du Pâtis (aujourd'hui : 2, Rue Franklin Roosevelt)

    1833, une buvette sur une ile isolée. Les ponts du Tivoli et Saint-Nicolas arrivent en 1853. En 1905, première projection à Montargis suivie de la construction du Tivoli. On y ajoute une salle des fêtes en 1926. En 1950, c'est une salle de cinéma de mille places. Devient une discothèque en 1980. Nouveau bâtiment qui réouvre en 1989 en tant que théâtre.


    Aujourd'hui : théâtre

Montchanin-les-Mines (71 - Saône-et-Loire)

  • Variétés -110 ou 112 Avenue de la République


    A fini en cinéma, fermé depuis 1974.


    Aujourd'hui : En attente de jours meilleurs !

Montluçon (03 - Allier)

  • Variétés - 40 Avenue de la République


    Salle de spectacles et de cinéma. Bach y fait ses débuts en 1899. Transformation en quatre salles et devenu Les Bourbons. Fermé en 2009


    Aujourd'hui : friche décrépite.







Montpellier (34 - Hérault)

 
  • Casino Musical
  • Eldorado - 1, Rue du Pont de Lattes (aujourd'hui, 5, Rue de Verdun)




    Aujourd'hui : cinéma d'art et d'essai.

Moulins (03 - Allier)

  • La Rotonde - Jardin de la gare (Place de la République)

  • En 1854, la ville de Moulins décide de créer le square de la gare avec le concours de la Société d’horticulture de Moulins. C’est là qu’un pavillon en forme de rotonde est construit en novembre 1860 après autorisation du conseil municipal et sur proposition de M. Pallard. Y sont installés un café et un cabinet de lecture dont il obtiendra la concession. Mais l’idée des livres fait long feu et le divertissement prend le dessus. Cet établissement devient ainsi le café-concert "la Rotonde" en 1863, sorte de music-hall avant l’heure. L’entrée est libre. Les consommations sont naturellement payantes et sont de première qualité. L’orchestre répète tous les jours de 14h 30 à 16h 30 pour son concert de 20 heures. S’y ajoute une matinée de 14h 30 à 17h chaque dimanche et jour de fête. En octobre 1893, la ville de Moulins devenue propriétaire de l’établissement annonce les réparations qui s’imposaient dont le remplacement des cabinets particuliers et la pose d’une grille extérieure. Celle-ci, d’une qualité décevante par ailleurs, sera très rapidement remise en question dans la presse à cause du danger que représentent pour les jeunes enfants ses piques acérées trop basses.
  • Sa clientèle, principalement constituée de militaires en garnison au quartier Villars et de la jeunesse dorée moulinoise, venus s’y rincer l’œil et boire, y fait beaucoup de tapage. Une réglementation interdit aux chanteuses, dont Coco Chanel restée dans les mémoires, de quêter ou de prendre des rendez-vous dans la foule après leur tour de chant. Ces restrictions conduisent peu à peu à la diminution de l’activité de la Rotonde qui est démolie en 1909.
  • Là, Gabrielle Chanel, en 1904, devint Coco à force de chanter devant les officiers du 10ème régiment de chasseurs à cheval "Qui qu'a vu Coco" de Baumaine et Blondelet.

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    Par Louis d’Entraygues, dans le supplément du 26 juin 1897 de La Lanterne :

    "La troupe qui la compose est meilleure que celle qu’il y avait quelques semaines auparavant. On y applaudit "les Verfaille" comiques ; Mlle Dupuis, Jeanne Davil et Marthe Davil. Mme Girardi est bonne comme romancière et se fait applaudir et bisser dans "Dites-moi si vous avez un cœur". Jean Yne, Aimée Granier obtiennent beaucoup de succès."

 
  • Le Casino du Dauphin - 16 cours Jean-Jaurès

  • Le casino du Dauphin sur les cours, aussi nommé "Le Bodard " du nom de son chef d’orchestre, propose également un concert quotidien à 20h avec entrée libre et consommations payantes. Il existe au moins depuis 1889. En 1892, Madeleine Bodard en devient la directrice après la mort de son mari Gilbert, qui a commencé comme limonadier. M. Morel, probable successeur de Mme Bodard, met l’établissement en vente en avril 1908. Pierre Chassagne en est à la tête en septembre 1912. Mobilisé pendant la Grande Guerre, il ne reprend ses activités qu’à la fin du mois de mars 1919 et au moins jusqu’en 1922. 

    En juillet, une publicité parue dans la presse locale mentionne un spectacle de famille, avec entrée libre, tous les jours, comprenant un apéritif-concert de 17 heures à 19 heures, une soirée de 20h 30 à minuit, le tout avec un brillant orchestre symphonique sous la direction de M. Florkin, 1er prix du conservatoire de Bruxelles.

    Le casino du Dauphin n’échappe pas non plus aux désordres provoqués par les consommateurs comme ce 24 avril 1889 vers 22 heures. Plusieurs sous-officiers du 10e chasseurs entrés avec leurs sabres frappent sur les tables vides et redoublent d’efforts quand madame Bodard intervient. Un agent de police doit être appelé à la rescousse.

    _________

    Le 10 janvier 1897, L'Art Lyrique relate sous la plume de Marius d'Estoc :

    " Grande décadence à la "bodardière" ; toutes les "grandes attractions" qui figuraient au programme étant parties, la splendeur momentanée de ce beuglant s’est éteinte comme un feu de paille ! […] le côté des hommes s’est augmenté de M. Gauthier, comique et mandoliniste bon comme instrumentiste, mais pauvre comme comique, figure d’enterrement ; un conseil, mon cher, faites-vous chatouiller avant la ritournelle par Mlle Eva, ça vous égayera peut-être !" et de conclure :

    "Avant de terminer ce long article, je tiendrais à faire un juste reproche à l’administration qui laisse faire un charivari infernal dans les loges de sorte que les auditeurs qui se trouvent dans la salle n’entendent rien ou presque rien. Allons, Monsieur, un bon mouvement et prenez modèle sur votre rival." 


Mourmelon-le-Grand (51 - Marne)

  • Alcazar - Rue St-Martin

    Louis Gassion, acrobate, s'y produisait fréquemment suivi de sa fille Edith, 9 ans, que l'on annonçait comme le phénomène vocal, qui y chantait "La Marseillaise" et qui deviendra la célébrrissime Piaf !
  • Tivoli Salle des Fêtes - 48, rue du Général-Gouraud

    Ouverte en 1932. Cinéma - Théâtre - Opérettes - Concert -Tour de chant.
    Fermeture en 1986 puis démolie.


    Aujourd'hui : petit collectif d'habitation

Moyeuvre-Grande (57 - Moselle)

  • Scala - Devant les ponts