ÉTABLISSEMENTS DE PROVINCE


En marge de la liste des établissements parisiens, nous vous proposons, ici, celle des "maisons" de province. Du moins celles que nous avons pu retracer. Là aussi, avec photos et informations, lorsque nous en avons. Bien sûr, si vous en avez à nous proposer, nous les accueillerons avec grand plaisir... Les villes sont classées par odre alphabétique.

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Remerciements à Claire Simon-Boidot et à Thomas Louis Jacques Schmitt pour leur précieuse collaboration.


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Hâvre [*] (76 - Seine Inférieure (aujourd'hui 76 - Seine-Maritime)

 

[*] l'accent était de rigueur au XIXème siècle.

Tableau de la Troupe

  • Alcazar - 19 Chaussée d'Ingouville (devenu Rue Thiers en 1877)

    Construit en 1862-63 et inauguré le 11 avril 1863. Fermé pendant la guerre avec la Prusse en 1870 et fait office de caserne. Réouverture en 1871 avec un nouveau directeur qui veut faire prospérer l'affaire en tirant vers le haut la qualité des spectacles. Pour ce faire, il programme Paulus très en vogue à cette époque avec "Les pompiers de Nanterre" et qui remplira la salle.Le 7 janvier 1890, il passe au feu et est entièrement détruit.



  • Café Brasserie - Grand Hotel Tortoni - Place Gambetta (aujourd'hui : Place Charles de Gaulle)

    Ouvert en 1838, agrandi en 1858, cet établissement fut jusqu'en 1914, la plus grande brasserie du Havre qui passait au concert tous les soirs. C'était aussi le rendez-vous des Etats-Majors de la Marine, en particulier de la Compagnie Générale Transatlantique. Après ses heures de gloires, entre 1914 et 1918, l'Hotel Tortoni périclita lentement, jusqu'à sa fermeture en 1941, après un bombardement. Fût totalement détruit par les bombardements de 1944.





    Aujourd'hui : Rue de Paris - immeubles de commerces et appartements.

     


  • Casino Marie-Christine - Boulevard Maritime (Aujourd'hui : 96-98 Boulevard Albert 1er)


    En 1882 fut construit sur le boulevard maritime le casino nommé par ce prénom [*]. Le bâtiment tout d'abord en bois fut remplacé par une construction en pierre. Doté d'une salle de spectacle de 900 places et de plusieurs salles de jeux. Pendant la Deuxieme Grande Guerre, il résistera en partie aux bombardements de 1941 et 1944. Il sera partiellement restauré mais ne retrouvera jamais son lustre d'antan. Passé de mode et délaissé par la clientèle dans les annéees 50,il sera démoli en 1960 .


    Aujourd'hui : résidence Le Ponant

    Note [*] : Marie-Christine de Bourbon-Siciles (1806-1878) est une princesse royale des Deux-Siciles, régente d'Espagne (1833-1840). Réfugiée au Havre en 1857, elle y meurt le 22 août 1878.


  • Folies Bergère - 54, Rue Frédérick Lemaitre

    Entre 1890 et 1938. Ancien atelier qui devient en 1851 la salle de concert de la Société Musicale du Havre.Le café-concert est ouvert en avril 1890, par un ancien employé de l'Alcazar (voir ci-dessus), au chômage depuis l'incendie de janvier.Jusqu'en 1938, on y donne des revues régionales alimentées par l'actualité locale. On y voit et entend Yvette Guilbert en 1892. On y voit aussi Mayol, en 1902 et surtout on y entend une nouveauté : son célèbre " Viens Poupoule" ! Là encore, le cinéma parlant aura raison de ce genre d'éablissement ! Fermeture définitive en 1938 pour rouvrir en cinéma Le Capitole.qui sera détruit par le bombardement du 5 septembre 1944.

  • Théâtre des Folies Havraises - établissement itinérant


    Là, nous avons à faire à des truquistes !

    Leurs roulottes étaient tendues de toiles peintes représentant un mur de briques. Voir une autre vue d'ensemble. Les Folies Havraises présentaient donc en plus des danseurs chanteurs etc des séquences filmées. C’était aussi un des premiers cinémas au Havre, cinéma qui était considéré à l’époque comme une attraction de foire sans plus.

    A dire vrai, cette rubrique doit tout (info et image) à la sympathie et l'expertise de
    Dan, le dynamique créateur et animateur du blog Havraisdire, une vraie mine d'informations relatant l'histoire du Havre ! Qu'il soit ici remercié pour son geste confraternel.