1903 - chanson d'Alexandre Trébitsch (paroles) et musique de François Perpignan.
Esther Lekain (née Esther Nikel à Nancy, en 1870), qui fit ses débuts à l'âge de 15 ans à l'Alcazar de Marseille, devint à partir du milieu des années quatre-vingt-dix, la "reine des diseuses" selon Yvette Guilbert qui, tout de même, devait s'y connaître.
En 1903, lorsqu'elle chanta pour la première fois cette chanson, à Parisiana, le public de commerçants qui le fréquentait l'applaudit à tout rompre.
À partir de ce moment-là, et jusqu'à ses derniers tours de chant en 1934 (elle eut une très longue carrière), elle n'eut aucun autre choix que de les débuter par cette petite chanson-marche qui fait toujours, aujourd'hui, si "1900".
Nous connaissons tous l'air, repris par Chevalier, Rossi, etc., alors passons tout de suite à la musique :
Comment ? Vous dites que vous ne connaissez pas ? - Ah bon...
Et si nous vous disions "TOUT ÇA N'VAUT PAS L'AMOUR / Le bel amour / Le vrai amour..." - Voilà ! - Ça y est ?
Disque Odéon - n° 238.888 - 1920
P.-S. : Cette chanson a quatre couplets. Sur disque (trois minutes), la coutume est d'en chanter deux. - Le deuxième, pourtant, mérite que l'on s'y attarde :
"J'ai vu pourtant des chos's bien extraordinaires
Des chos's qui vous font monter le sang dans les artères
J'ai vu "Looping the Loop" et la "Belle Otéro"
J'ai vu le t'sar, j'ai vu les courses de taureaux
C'que j'vous dis là, c'est pour montrer qu'j'suis pas novice
Eh bien toutes les beautés
Tout's les célébrités
Les jeux, les sports
Le progrès, les trésors
Tout ça n'vaut pas l'amour..."