BIO-EXPRESS


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es informations dont nous disposons sont quelques fois très succintes et ne nous permettent pas vraiment de réaliser une fiche biographique conventionnelle, ou alors, il s'agit de quelqu'un ayant eu un rapport épisodique à la chanson. Aussi, nous ajoutons cette série de pages (en ordre alphabétique) pour diffuser les quelques renseignements que nous possédons sur les personnages ne faisant pas l'objet d'une Fiche biographique...





 Weil, Paul

 

Né à Paris le 13 août 1865 et décédé à Herblay (44 - Loire Inférieure, aujourd'hui 44 - Loire Atlantique) 15 décembre 1939, il utilisait parfois le pseudonyme de Paul Briand et a présidé l'Amicale des chansonniers.

Biographie écrite par Léon de Bercy dans Montmartre et ses chansons, Paris 1902 :

Coreligionnaire de Fursy et de Jules Moy, n'a pas jugé nécessaire de cacher son nom. Est né à Paris, le 13 août 1865. S'est produit pour la première fois à Montmartre, aux Quat'-z-Arts, en 1898, en compagnie de son ami Dollinet.

Avant de chansonner, avait fait représenter à la Bodinière un acte en vers : Le Paradis gagné et Quatre-vingt treize bis, revue en collaboration avec Armand Allexandre. A la soirée organisée par le Masque, sous la présidence de Catulle Mendès, il donna un à-propos en vers : Le Jardin de Banville. Enfin on lui joua à... Saint-Cloud un acte en prose : Norette.

C'est aux Soirées Procope et "à l'oeil" que Weil débuta comme chansonnier avec Erreur judiciaire, Nouvelle Complainte du Juif Errant, Inauguration de la rue Réaumur et Encore Arton. Il fut ensuite au Chat-Rouge, cabaret situé à Plaisance, y chanta Rochefort à Pélagie, La Statue de Beaumarchais, L'Impôt sur les Peintres, et y présenta La Défense de Carrara, toujours "à l'oeil". Après un séjour à l'hôpital Saint-Louis, o? il subit une opération, il revint au Procope ; après quoi, il entra aux Noctambules, et toucha enfin son premier cachet : trois francs ! Il a depuis chanté aux Quat'-z-Arts, au Cabaret des Arts, au Tréteau-de-Tabarin et au Grillon.

Émule de Dominique Bonnaud, dont il atteindra peut-être un jour le brio, Weil à déjà composé près de quatre-vingts chansons parmi lesquelles le public a spécialement remarqué et applaudi Le Vieux Terrassier, Les Décorés, Le Chansonnier, ? parodie de L'Escalier, de Delmet, ? La Grève des Couturières, Pains à Discrétion, John Bull s'en va-t-en guerre, et ;

LES ANGLAIS A LA RECHERCHE DE DEWET

Dans le fin fond de l'Afrique
Les Anglais sont sur les dents,
N' pouvant fair" d'un' République
Un' colonie d'Old England.
Dewet est insaisissable ;
On le croit loin, il est là.
Kitchener, ce pauvre diable,
Cherch' son adress' dans l' Botha ;
Partout il crie à tue-tète :
"Vous n'avez pas vu Dewet
"N' rigolez donc pas comm' ça,
"On l' rattrape, on le rattrape ;
"N' rigolez donc pas comm' ça,
"On le rattrapera."
Lord Kitchener crie : "Victoire !
"Des Boers nous somm' victot'l eu,
"Nous nous somm' couverts de gloire :
"Hier, nous en avons tué deux
"Nous avons eu, je 1' confesse
"Trois mille homm' hors de combat ;
"Mais comme ils serraient les..., jambes,
"Les trous d' bail' ne se voient pas.
"Une seul' chose m'inquiète :
"J' n'ai pas encor vu Dewet.
"N' rigolez donc pas comm' ça,
"On l' rattrape, on le rattrape ;
"N' rigolez donc pas comm' ça,
"On le rattrapera."
Les Anglais ont de la veine.
Grâce à leur habile action,
Tous les jours, depuis six s'maines,
Botha fait sa soumission ;
Avec Dewet, du mêm' geste,
Ils le mangent tous les jours ;
Mais, sans dout' très indigestes,
Ces deux généraux les bourrent.
Ils câ blent à Edouard VII :
"Vous n'avez pas vu Dewet ?"
Edouard répond : "Grouillez-vous,
"M'faut d'la galette, m'faut d'la galette."
Edouard répond : "Grouillez-vous,
Tout L' reste, moi j' m'en fous."
Kitchener, la s'main' dernière,
Ayant fort bien déjeuné,
A l'abri d'un fût de bière,
?tait dans le train... blindé.
Quand il sentit, oh ! sa mère !
Quelque chos' qui le frappa Il dit en s' frottant L' derrière :
"Quel fameux coup de botte !...
Ah ! "Je n' sais vraiment pas pourquoi
"Dewet n'est pas devant moi.
"N' rigolez donc pas comm' ça,
"On l' rattrape, on le rattrape.
"Quand ? N' vous occupez pas d' ça, "On le rattrapera."








La Fédérée de l’impasse du Tertre La toile de Wilette accrochée au mur de l'Ane Rouge.

 Wilette, Adolphe Léon

 

Né à Châlons-sur-Marne le 31 juillet 1857, mort à Paris le 4 février 1926.

Il signe parfois BEBE, CEMOI , LOUISON , NOX, PIERROT , VENDREDI !

Fils de Colonel, étudie au lycée de Dijon. Élève de Cabanel à l'École des Beaux-arts, débute au Salon en 1881 avec la Tentation de St Antoine, collabore successivement au Chat Noir, au Courrier Français, au Triboulet et au Rire. Polémiste ardent, il fonda Le Pierrot puis Le Pied de Nez ; en 1910, il participe à la création du journal Les Humoristes.

"Fort en gueule", sort avec son ami Steinlen dans le cabaret de Bruant ou chez son ami Salis dont il a peint l'enseigne : un chat hiératique et et une toile pour l'annexe du Chat Noir : le "Parce Domine, Populo tuo", symbole de la jeune bohème montmartroise... Sensible au poème de Richepin au sujet de la Fédérée de l’impasse du Tertre, il en fit une toile qu'i accrochera au mur de l'Ane Rouge de Gabriel Salis.

Dessinateur humoriste tendre et rêveur, descendant de Watteau pour la recréation de Pierrot et Colombine. Illustre Victor Hugo, A. Tavernier et les chansons de Paul Delmet. Huit albums, des cartes postales programmes, éventail, menus, couvertures de livres, affiches publicitaires, d'emprunts de guerre et pour le Courrier Français ; auteur de fresques pour l'Hôtel de Ville de Paris, pour le Bal Tabarin, de vitraux pour Le veau d'or décore des auberges, tavernes, cabarets. L'ombre au tableau, la noirceur : il se présente en candidat antisémite aux élections de 1889 ! Sociétaire des Humoristes, expose aux Incohérents, aux Salon et à l'Araignée. Il a dessiné de nombreux menus pour des brasseries où il mangeait en contrepartie. Créateur avec Forain, Poulbot et Neumont de la République de Montmartre. Pendant les années noires de 1914-18, réussit de grands dessins, truculents et violents. Fonde : Le Pierrot (1888-1891) ; La Vache Enragée (1896-97) ; Le Pied de Nez (1901) ; Co-fonde le journal Les Humoristes avec Steinlen (1901). Publie ses souvenirs en 1919 "feu Pierrot" .

Officier de la Légion d'Honneur en 1912.