


Voir également la page "Affiches" sous Alcazar d'Hiver et sous Horloge dans la rubrique Cafés'Concerts & Music-Halls


|
Armand Ben
(Recherche iconographique et texte de Claire Simon-Boidot que nous remercions pour la somme de précisions fournies et sourcées)
ules François Adrien Benoît, dit Armand Ben, est né à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles-Capitale - Belgique) le 4 mars 1840 et décédé le 8 mars 1882 à Colombes (75 - Seine aujourd'hui 92 - Hauts-de-Seine). Chansonnier, il a collaboré avec, entre autres, Antoine Queyriaux, Henri Geay, Emile Duhem, Tac-Coen, Germain Laurens, René de Saint-Prest, Tony Rieffler, Gustave Michiels... Il était un habitué de l'Alcazar d'hiver et de l'Horloge. Chanteur et "gommeux", un genre lancé par Libert accompagné dans cette mode par Ben. Son épouse Mme Ben ou Victorine Ben était aussi dans la carrière. Sa sœur, ,Madame Louis-César Désormes, fit de son mari, le chef d'orchestre, compositeur du célèbre "En revenant de la revue", le beau-frère d'Armand Ben !

Ch. de Senneville, "Alcazar d’été", dans La Comédie (1 août 1879), p. 4-5 : "Pour le Parisien qui ne peut s’offrir une saison à Dieppe, voire même à Nogent-sur-Marne, il n’est rien de tel que d’aller passer une soirée aux Champs-Elysées. Là, tout est spectacle, aussi bien que la splendide avenue, qui va se déroulant jusqu’à l’Arc-de-Triomphe, que les concerts en plein vent, avec leurs lumières éclatantes et leurs refrains joyeux.
Dans tous ces établissements, je n’en connais pas de plus artistiques et de plus divertissants que l’Alcazar d’été. Beauté du local, splendides dispositions, chanteurs émérites, tout y est pour le mieux : saluons donc la nouvelle bouffonnerie musicale : à Fouilly-les-mêches, qui est la plus exhilarante parade de foire qu’il n’ait été d’entendre jusqu’à ce jour. Les artistes, au nombre desquels se trouve M. Réval, méritent des éloges ; à M. Armand Ben, la plus large part de mes bravos ; cet artiste a créé un type dans lequel il est resté inimitable, le gommeux excentrique, on ne saurait s’habiller avec plus de chic, ni détailler avec plus de finesse ; c’est un comédien en plus d’un chanteur comique. Ses deux dernières créations, "On peut entrer" et "Papa est à Spa", ont été marquées, par lui, au coin de la plus étourdissante originalité. Mme Demay tient toujours un succès avec la cocasserie musicale ayant pour titre : "L’avez-vous vu ?""
G. I. Snell, "Concerts d’autrefois" dans L’art lyrique et le music-hall n°149 (20 novembre 1898), p. 1.
"(...) Ce fut à cette époque que Libert innova le genre "gommeux". à l’Alcazar, c’est Armand Ben qui coopéra au lancement de cette mode qui devait faire fureur : col et manchettes en entonnoir, pantalons à "pattes d’éléphant", chapeau "tout du monde",verroterie clinquante, breloques énormes, rien ne manquait à l’excellent artiste qu’une brusque mort devait, peu après, enlever à l’affection de ses camarades. Mais la disparition, de la scène, d’Armand Ben ne devait pas être préjudiciable à la tradition, car son protagoniste Libert mit tout en œuvre pour sceller le succès de "L’Amant d’Amanda", "Pst ! Pst !" "J’me nomme Popaul", "La canne à Canada", etc., ce à quoi il réussit."

Répertoire
Parmi ses œuvres :
- "Anastase Duvigneau" (paroles de lui-même et d'Henri Geay - musique de Tac-Coen) à l'Alcazar d'hiver en 1877,
- "Le bébé d'Aglaé" (paroles de Gaston Villemer et Lucien Delormel - musique de Gustave Michiels) à l'Alcazar d'été en 1877,
- "Ce que l'on dit de moi" (paroles de lui-même et de René de Saint-Prest - musique de Tac-Coen) à l'Alcazar d'hiver en 1877,
- "Trop tard à la soupe" (paroles de lui-même - musique de Tac-Coen) en 1877, qu'il n'a pas créé. Mlle Bécat en est la créatrice.
- "Allons Zo-zo ! " (paroles de lui-même et d'Antoine Queyriaux - musique de Tac-Coen) à l'Alcazar d'hiver en 1877,
- "Le beau larbin" (paroles de lui-même et de Laroche - musique de Tac-Coen) à l'Alcazar d'hiver en 1878, qu'il n'a pas créé. Mlle Bécat en est la créatrice.
- "Ca y est bien !" (paroles de lui-même et de René d'Herville - musique de Tony Rieffler) en 1878. Chanté par Mlle Lachaud et par Mme Victorine Ben.
- "Pardon Madame" ou Je regardais en l'air (paroles de lui-même et de René d'Herville - musique de Tony Rieffler) à l'Alcazar d'hiver en 1878,
- "C'est Constance !" (paroles de lui-même - musique de Germain Laurens) à l'Alcazar d'hiver en 1878,
- "Ce qu'elle m'aime" (paroles d'Arthur Jaworski - musique de Gustave Michiels) à l'Alcazar d'hiver en 1878,
- "Couquin' dé sort" (paroles de lui-même et de René d'Herville - musique de Tac-Coen) en 1879. Chanté par Mlle Nancy et par Mme Victorine Ben.
- "L'Amiral Cachalot" (paroles de lui-même et de René d'Herville - musique de Tac-Coen) en 1881, qu'il n'a pas créé. Dufour en est le créateur.

|