oprano léger née, Louise Callet, à Saint-Ouen (75 - Seine, aujourd'hui 93 - Seine-Saint-Denis) le 2 octobre 1869 [1], décédée à Paris 10e, le 5 août 1934, compagne [*] d'Adolphe Bérard.
Son répertoire se situait dans le domaine grivois ou, comme on disait à l'époque, "semi-grivois". - Il ne variait pas beaucoup comme on pourra le constater en notant les répétitions dans la liste qui suit :
Chez Edison, en 1906 (cylindres de deux minutes) :
"Satyre et concierge" (ÉmileSpencer)
"Mon p'tit Nonhomme"
"Soldes et occasions" (Fred Pearly)
"C'est le printemps, c'est l'amour"
"Metella"
"C'qu'il est rigolo"
"Les mémoires de l'institutrice"(Tournayre)
"L'affaire K-Rus-O" (Clément Martin)
"Dans le paradis" (V. Soulaire / P. Forgettes)
(Tous des enregistrements datant de 1906)
Chez Odéon à la fin de lamême année et en 1907 :
"Soldes et occasions" (FredPearly)
"C'que j'pense" (Eugène Jouve)
"Satyre et concierge" (ÉmileSpencer)
"Indiscrétions musicales" (Pierre Doubis)
"La femme cocher" (Tournayre)
"L' explorateur" (Émile Spencer)
"Nos voyages" (Charles Helmer)
"Les mémoires de l'institutrice" (Tournayre)
"Traitement de l'ouie" (Villé / C. Baron)
"Allô l'téléphone" (ÉmileSpencer)
"Dans le Paradis" (P. Forgettes et V. Soulaire)
Et finalement, chez Pathé,en 1910, des enregistrements qui n'auraient été publiés qu'en 1918 : [2]
"L'amour expliqué" (GeorgesKrier)
"Soldes et occasions" (Fred Pearly)
"Indiscrétions musicales"(Pierre Doubis)
"Le mariage du manchot" (Émile Spencer)
"Retour de Paris"(Émile Spencer)
"Le p'tit jeune homme" (Météhen)
Les quelques petits formats qu'on retrouve encore d'elle(voir ci-contre) ne nous renseignent pas plus sur sa carrière qui se termina vers la fin des années vingt.
"[Elle était] la seule,après Demay,qui ait su dire des énormités sans choquer. Les gauloiseries, dans sa bouche, [perdaient] leur gravelure. Le geste [était] sobre,presque nul ; l'œil malicieux [soulignait], mais discrètement. Elle [avait] la voix prenante et nette qui fait les parfaites diseuses."
[*] Note : En 1890, lorsque Gaudet fait la connaissance de Bérard, elle venait à peine d'épouser Lucien Fernand Michel Serwier. Qu'importe, elle le quitte pour vivre avec Bérard qui ne pourra l'épouser car le mari refuse de divorcer.
Repiquages
On trouvera dans lacollection Anthologie de la Chanson Française chez EPM, album Les Chansons Grivoises, deux titres de Madame Gaudet :
"Traitement de l'ouie" (Villé / C. Baron, Le pendu de Saint-Germain)
et
"Dans le Paradis" (P. Forgettes et V. Soulaire), numéro 984782 - ADE 771 (2000).
Pas une grande chose, évidemment, mais cela donne une idée de, comme disait Guitry, "ce dont se contentaient nos arrières-grands-parents" et qui, tout compte fait, n'était pas si mal.
[2] Erreur nous signale Monsieur Florian Royer qui nous dit qu'ils ont bien été distribués en 1910 car il en possède un, composé des titres "Soldes et occasions" (que nous écouterons ci-dessous) et "Le mariage du manchot" (étiquettes ci-contre)