Henriette Leblond

nterprète née à Aix en Provence en 1877, (si comme on le lit partout, son vrai nom, est Berton, voir alors, ci-dessous, son acte de naissance [*]) Henriette Leblond, celle qu'on surnomma la Thérésa moderne, demeurera tout au long de sa longue carrière le type même de la chanteuse à voix quoique, après la guerre, elle se permit quelques détours du côté du réalisme mais du réalisme genre Bérard.

On la retrouve à Paris au moins depuis 1898 [*], (on trouve sa trace dans les programmes de la Gaîté-Montparnasse fin 1898 - elle a 21 ans [*]). Ensuite on la voit à l' Eldorado en 1900 et 1901 [*], pour la première fois au Casino Saint-Martin vers le tournant du siècle. En 1903 elle est aux Ambassadeurs. De là, il suffit quelque peu de consulter les programmes de l'époque pour s'apercevoir qu'elle a été très en demande et qu'en conséquence elle a chanté partout : au Chanteclerc en 1909, chez Bobino en 1912, au Casino de Montmartre en 1913, au Casino Montparnasse en 1914, à l' Européen en 1915, à la Gaîté-Rochechouart en 1916, au Moncey Music-hall en 1921, à l' Empire et à La Cigale en 1926, à l' Eldorado en 1930...

[*] Merci Monsieur Chariot

Elle a, en outre, tourné dans trois films muets, en 1910 et 1911 : Par un jour de carnaval de Georges Denola, La chatte métamorphosée en femme de Michel Carré (où l'on pourra voir, entre autres, Marguerite Dufay) et La danseuse de Silva d'Albert Capellani.

Puis, dans trois autres, le cinéma parlant venu, entre 1931 et 1934 : Faubourg Montmartre de Raymond Bernard, un film mettant en vedette Gaby Morlay, Charles Vanel, Pauline Carton, Florelle et Antonin Artaud (où Henriette joue le rôle de Mme Chouya Barca), Tartarin de Tarascon du même (avec Raimu, Sinoël et Charpin et Le chéri de sa concierge de Giuseppe Guarino (avec Fernandel).

Elle a 59 ans quand elle se produit pour la dernière fois aux Folies-Belleville en 1936.

Sur disque, Henriette Leblond nous a laissé quelques enregistrements dont un "En quatre-vingt-treize" (Bénech/Daniderff) qu'il faut comparer à la version de Bérard, une "Grande Mélie" (Isnel/Dickson-Casabianca) mais surtout, en 1927, un admirable "Rien n'est sacré pour un sapeur" (Houssot/Villebichot) créé des années auparavant par la grande Thérésa, qui nous en restitue en quelque sorte la prestation et dont on retrouvera les paroles et un lien pour l'entendre.

Sur cylindre, le Docteur Jacques Perroud a retrouvé une version de "La ronde du soir", paroles de Xam et Rodor et musique de Vincent Scotto - Edison Amberol - n° 17151 - 4 mn - ca 1911.


Extrait sonore

Voir ici.


Petits formats

Henriette Leblond s'est éteinte à Bordeaux en 1938.


Ajout des 21 novembre, 19 décembre 2009 et 21 avril 2010

Enfin ! Grâce à Messieurs Jean-François Petit, Jean-François Chariot et au Docteur Jacques Perroud, que nous remercions chaleureusement, nous pouvons vous proposer plusieurs photographies et petits formats de Madame Leblond.