Emilie Bécat à 19 ans -1876 Photographies ci-dessus en provenance de Portrait extrait de Trente Ans de Café-concert (les mémoires de Paulus) Emilie Bécat aux Ambassadeur par Edgar Degas ca. 1875 Source : INHA (Institut National d'Histoire de l'Art) Petits formats de la collection de Claire Simon-Boidot


Emilie Bécat

(Recherche iconographique et texte de Claire Simon-Boidot que nous remercions pour la somme de précisions fournies et sourcées)

ée le 15 janvier 1857 à Crest (26 - Drôme) d’une mère modiste et de père inconnu. C’est par le mariage de ses parents, à Marseille en 1861, qu’elle et son frère aîné sont légitimés par leur père, qui exerce le métier de représentant de commerce.

D’après sa fiche d’inscription à la mutuelle des artistes, elle aurait fait ses débuts à Lisbonne en novembre 1873 (elle aurait eu 16 ans). Pourtant, Marseille aussi revendique d’avoir vu ses débuts, quand elle y passe à l’Alcazar en 1878 : "Jeudi 7 courant [février 1878 ; NdA], aura lieu à l’Alcazar, l’intéressant début d’une jeune chanteuse, Mlle Emilie Bécat, des concerts de Paris. Mlle Bécat est la créatrice d’un genre tout spécial et n’interprétera que ses créations sur la scène de l’Alcazar : Mlle Bécat n’est pas, du reste, une inconnue pour Marseille où ont eu lieu ses débuts plus que modestes." [1] Ce qui est certain est que sa mère décède au printemps 1871 à Marseille. Elle a alors 14 ans et la précocité de sa carrière est peut-être liée à cette perte...

L’Iroquois du 5 août 1876 publie sa biographie et une caricature :"Pourquoi s’appelle-t-elle Bécat ? C’est un nom peu harmonieux, peu poétique et qui ne convient guère à son jeune et frais visage. Mais enfin, je ne veux pas la chicaner là-dessus : on n’est pas maître de choisir son nom, et il est probable que, comme tout le monde, elle a dû l’accepter tout fait en naissant. Et d’ailleurs, ce nom de Bécat est corrigé par celui d’Emilie et par une foule de qualités bien connue des habitués des Ambassadeurs. C’est dimanche dernier, - il n’y a pas bien longtemps comme on voit -, que j’ai entendu Mlle Bécat pour la première fois ; je l’avais aperçue déjà à une répétition, et c’est même ce qui m’avait donné le désir de l’entendre. Dimanche donc, je m’assis sous les arbres des Champs-Elysées, à l’abri du soleil et en face d’un soda à la grenadine, pour l’unique plaisir d’entendre chanter L’Embrassera, L’embrassera pas ! J’ai eu la mauvaise fortune d’être placé à côté d’un tas d’imbéciles, véritables crétins de la soirie ou de la nouveauté, bêtes au-delà du possible, et laids autant que bêtes, dont l’unique occupation a consisté, durant tout l’après-midi, à interpeller les chanteurs et surtout les chanteuses, en accompagnant leur grossières bêtises du bruit insupportable de ces castagnettes qu’un coupable farceur vient de mettre en circulation. Ces gens-là se figurent sans doute être très forts et très spirituels : ils ne sont que ridicules, stupides, mal élevés et complètement abrutis... Revenons à Mlle Bécat : après l’avoir entendu chanter, je me demandais si c’était là cette jeune fille timide, à l’air ingénu, que j’avais vue quelques tempsauparavant venir à la répétition sous l’œil sévère de son père. Faire le portrait d’Emilie Bécat est chose très difficile. Demandez plutôt à mon ami Graphite qui a bien recommencé trente fois son dessin, et qui, au dernier moment, désespéré de n’avoir pu attraper la ressemblance de son si charmant modèle, voulait anéantir son œuvre. Néanmoins, si la ressemblance laisse un peu à désirer, en artiste qu’il est, mon ami a su parfaitement saisir la grâce leste et dégagée, le geste énergique et pourtant plein de charmes de Mlle Bécat. Si elle veut travailler sérieusement, nous lui prédisons de grands succès. Evidemment, la scène de l’Eldorado, où nous irons l’applaudir cet hiver, peut lui sourire, mais enfin si elle pouvait aborder le théâtre sérieux, je veux dire l’opérette, elle y ferait facilement et rapidement son chemin. Nous en avons vu plusieurs qui, sorties de cafés-concerts plus ou moins connus, au bout d’une année, sont devenues les étoiles de théâtres tels que les Bouffes ou la Gaîté. Donc, avis à Mlle Bécat. En attendant, félicitons-la bien sincèrement du succès on ne peut plus mérité qu’elle obtient chaque soir aux Ambassadeurs. Félicitons en même temps les intelligents directeurs de céans, qui savent si agréablement nous faire passer des soirées que les chaleurs dont nous sommes accablés, nous rendraient autrement fatigantes et pénibles." [2]

C’est à Emilie Bécat qu’est attribuée la création du genre "épileptique" (repris par Polaire, mais aussi plus ou moins attribué à Emilie Heps). La description qu’on peut en lire en 1878 n’est pas exactement un panégyrique, jugez plutôt : "Soit ! Puisque le caprice du public veut nous imposer cette idolâtrie, c’est par cette étoile des cafés-concerts que nous inaugurerons cette nouvelle série de médaillons. Mlle Bécat relève du théâtre, puisque le théâtre a daigné la relever jusqu’à lui. Presque toutes les revues de fin d’année ont Bécaté à l’envi. C’est peut-être bécassé qu’il faudrait dire, pour être exact. Si, en effet, l’original est crispant, que dire des copies ? La contrefaçon du faux ! C’est le nec plus ultra. Mlle Bécat, dont j’ignore les origines, a imaginé le chant de Saint-Guy. La danse du même nom se traite dans les hospices, où elle n’excite que la commisération. Comment se fait-il que le chant de Saint-Guy ait pu trouver des admirateurs ? Comment se fait-il qu’au lieu de chercher à calmer les crises de cette jeune indisposée, par un traitement selon la formule, on prenne un plaisir cruel à l’exaspérer par des bravos qui mettent la patiente hors d’elle ? Il ne faut jamais défier ce fou de parterre française de faire des folies.

Mlle Bécat, le jour où elle a créé l’épilepsie lyrique a certainement compté sur la bêtise humaine pour lui servir de commère. Elle a gagné sa gageure Au premier couplet qu’elle débita de sa voix ténue, qui procure à l’oreille la douce sensation d’une vrille pénétrant dans la chair, lorsqu’au refrain elle commença ses contorsions entrecoupées de vociférations, les sifflets partirent tout seuls Ce fut son salut Il se trouva là, en effet, une demi-douzaine de gommeux en liquéfaction qui jugèrent spirituel de se mettre en travers de la manifestation. Ils applaudirent pour se faire regarder et parce qu’ils la trouvaient bonne d’embêter les bourgeois. Le lendemain, on parla de l’échauffourée. La demoiselle était lincée Comme mystification, c’était réussi, mais à condition de durer ce que dure un poisson d’avril. Mais voilà que les années passent et que Mlle Bécat reste Ah ! Bien, non ! Ce n’est plus drôle. Au physique, la tête de Mlle Bécat, qui n’est pas dépourvue d’intelligence, est de la famille du castor. Le nez proéminent pendant que le front fuit. Une paire de petits yeux animent les traits, qui, sans eux, seraient d’une insignifiance complète. Il y a une étincelle dans ces yeux-là, et l’étincelle aurait peut-être pu mieux faire que de servir à allumer la pipe des habitués des cafés-concerts Mais pour cela il aurait fallu étudier, chercher, se donner de la peine Tandis que du premier coup il est à la portée de tout le monde de se fendre la bouche jusqu’aux oreilles, de se froncer les narines jusqu’aux cils, de trépider sur ses jambes comme une boiteuse, de se déformer enfin en société, par des grimaces dont les ouistitis interdiraient le regard à leurs compagnes quand elles sont dans des positions intéressantes. C’est par là que Mlle Bécat a conquis ses admirateurs. C’est aussi par là que Mlle Bécat périra, et avant peu. Il est forcément limité le champ qu’elle arrose de ses sueurs et qu’elle foule de ses trépignements. On commence déjà à trouver que la maladie devient chronique Heureusement A vouloir crier au-dessus du diapason de son tempérament, la chanteuse a eu tôt fait de briser le peu de voix qui lui était départi. Elle en sera bientôt à la période de l’enrouement, qui la forcera à la retraite, à moins qu’elle ne se réfugie dans l’ancien répertoire de Grasset. Eh ! Mon Dieu ! Il n’y a peut-être dans le cas de Mlle Bécat qu’une erreur de sexe. Si elle avait été homme, elle aurait pu se faire une place dans l’opérette cascadeuse. Ses tics valent bien ceux de Lassouche, après tout.

On aurait tort, au surplus, de lui en vouloir. Ce n’est pas sa faute. C’est la faute de ceux qui l’ont encouragée par des bravos coupables. Si l’on avait continué à lui siffler : Casse-cou ! elle aurait fait de son intelligence un autre usage. Mais il y a toute une clientèle qui ne se régale que des choses absinthées et malsaines. Il y a l’alcoolisme des oreilles, dont les ravages ne sont pas moins terribles que ceux exercés par l’alcoolisme de l’estomac. Avec cette différence que les alcooliques ordinaires n’hébètent qu’eux- mêmes, et que ceux-là hébètent les autres par contagion." [3]

Au-delà de ces rares descriptions, qui n’apportent finalement pas beaucoup d’informations, on peut tracer les grandes lignes de son parcours d’année en année : elle commencerait donc, comme on l’a vu, à Lisbonne en 1873 (16 ans) ou à Marseille. C’est en septembre 1875 que l’Orchestre l’évoque pour la première fois, au concert du XIXème siècle, à Paris : "Mlle Bécat, une nouvelle étoile qui se lève au ciel de la fantaisie, a été chaudement reçue. Triomphe pour cette jeune ingénue bouffe." D’après cette revue, elle chante par exemple "La tanche et le brochet". En février 1876, elle se produit toujours dans cet établissement et son succès s’affirme : "Quant à Mlle Bécat, on peut dire qu’elle a été l’âme du succès de la soirée. Chaque mot qui tombait de sa bouche faisait éclater la salle." [5] De sorte qu’en mai 1876, on retrouve Emilie Bécat sur la scène des Ambassadeurs, où elle chante "Le turbot et la crevette". Le chanson a un tel succès qu’elle est publiée chez Bathlot [6]. L’été se déroule bien, si on en croit les chroniqueurs : "Mlle Bécat est toujours l’enfant gâtée de la jeunesse bruyante… Il est impossible d’être plus gracieusement excentrique dans "Le turbot et la crevette", "Je vous donnerai sa photographie" et "L’étoile de Valentine". [7]

En mai 1876, dans une représentation à bénéfice, elle est dite "du pavillon de l’Horloge". C’est probablement une erreur des journalistes car aucun programme ne la situe à l’Horloge en 1876 (mais bien aux Ambassadeurs) [8]

Cet été 1876 est enivrant pour la jeune Bécat : "Il y aussi un autre grand succès à ce café des Ambassadeurs. Il est obtenu par une chanteuse toute jeune et très charmante, qui s’appelle Mlle Bécat. Cette artiste fera école. Elle a trouvé une façon particulière de chanter qui diffère de ce qu’ont fait avant elle Thérésa et les étoiles qui l’ont imitée. Mlle Bécat est originale. D’une petit filet de voix, elle tire des effets inattendus. Il faut dire que les gestes jouent un grand rôle dans sa manière de dire, de chanter et d’attaquer la note. Elle enlève les applaudissements, lorsqu’au refrain de chaque couplet elle s’anime et s’abandonne à une sorte d’agitation gracieusement épileptique. Alors son succès n’a plus de bornes. Partout on l’applaudit, on agite les verres, on frappe sur les tables, on crie bis et on se fâche quand elle veut quitter la scène. Mlle Bécat fait la fortune des bouquetières, que ses enthousiastes dévalisent tous les soirs. On dit qu’un directeur l’a déjà remarquée et qu’il veut l’engager pour créer un rôle comique dans une opérette. Ce directeur aura raison, car cette petite débutante est douée au plus haut degré de toutes les qualités qu’exige l’opérette. Elle a, comme dit Béranger, l’œil vif et l’air mutin." [9] C’est probablement à ce moment que Degas croque Emilie Bécat aux Ambassadeurs.

Cependant, à 19 ans, le succès d�Emilie Bécat est encore fragile. En effet, en septembre 1876, on peut encore lire ce commentaire acide : "La troupe d’été des Variétés a clos mardi dernier la série de ses représentations par une représentation extraordinaire à laquelle avaient été conviés un certain nombre d’artistes étrangers au théâtre, quelques uns même appartenant au café-concert. Tous n’ont pas eu le même succès devant le public. Mlle Bécat, notamment, dont les contorsions grotesques et les déhanchements honteux font pâmer d’aise, chaque soir, les habitués du café des Ambassadeurs, aux Champs-Elysées, a été accueillie plus que froidement. A notre avis, elle méritait d’être sifflée." [10] Des goûts et des couleurs...

La nouvelle saison qui débute en octobre 1876 la voit se faire engager à l’Eldorado... enfin presque ! : "Mlle Bécat, l’étoile de cet été aux Ambassadeurs, �tait engag�e à l�Eldorado. Mais M. Berg, un directeur de Saint-Pétersbourg, a voulu produire la jeune artiste sur les bords de la Neva. Il a donc payé une indemnité de deux mille francs à l’Eldorado, et a emmené hier soir Mlle Bécat pour deux mois ; ce petit voyage rapportera à l’actrice de dix-neuf ans la modique somme de huit mille francs." [11]

Elle semble cependant en être effectivement revenue puisque la revue L’Orchestre la place à l’Eldorado en janvier 1877. Elle y interprète, par exemple : "Pas plus haut que ça", "Le turbot et le crevette", "Le bec à Bécat" (pas à la BNF), "Mamzelle Gavroche". L’année est porteuse, car la voilà recrutée à l’Alcazar d’été en avril 1877. Elle y chante : "Mon Pascal", "Drolichonnette", "Mamzelle Gavroche", "L’embrassera, l’embrassera pas" . [12] Mai 1877 : "Le côté des dames est tout souriant de promesses pour la saison et compte déjà plusieurs favorites : Mlle Bécat, très divertissante et très excentrique dans ses chansonnettes détaillées avec goût." [13] Juin 1877 "Mlle Bécat, un vrai gamin en jupons, et qui nous paraît avoir l’intelligence de son art, gagne de plus en plus les faveurs des habitués. C’est notre réponse à la feuille satirique qui, prenant cette artiste à partie, a prétendu lui cingler un coup de fouet en dissimulant maladroitement, non seulement le manche auquel s’adapte la mèche, mais aussi la main qui tient ce manche. On attend les nouveautés de M. Chaillier, depuis longtemps annoncées." [14] 31 juillet 1877 : "Quant à l’infatigable Mlle Bécat, nous avons à ajouter à son actif : "La Rose et l’hippopotame", une excentricité qu’elle lance avec beaucoup de crânerie." [15] Fin août 1877 s’achève la saison de l’Alcazar d’été : "Mlle Bécat a lancé une parodie de "Je la lance", intitulée "Je suis lancée" ; le public a ri de bon cœur au tics de gommeux qu’elle a empruntés à son camarade A. Ben" [16]

En septembre 1877, renvoi d’ascenseur du théâtre au café-concert, c’est Judic imite son style. "Théâtre des Variétés. [...] Ceci constaté, j’arrive à la Chanteuse par amour, saynète par MM. Vibert et Raoul Toché, musique de M. Paul Henrion. Cet acte est joué par Mme Judic toute seule, et disons toute suite qu’il a obtenu un succès très vif et très mérité. [...] On a ri et beaucoup applaudi Mme Judic qui a su s’emparer du public et l’amuser pendant trois quarts d’heure. La salle a éclaté quand elle a imité Mlle Bécat, une étoile de l’Alcazar qui a inventé une méthode de chant tout à fait particulière." [17]

La saison d’hiver voit Emilie Bécat poursuivre sa carrière, en octobre 1877, dans un concert un peu moins célèbre : "Nous trouvons, dans la liste des artistes qui se font entendre chaque soir aux Fantaisies-Oller : Mlle Bécat, qui a eu l’honneur d’être imitée par Judic dans La Chanteuse par amour." [18] Novembre 1877 : "Dans La Chanteuse par amour que donnaient au commencement de l’hiver les Variétés, il y avait une imitation d’artistes de café- concert qui produisait beaucoup d’effet. On me dit, à cette époque, que le modèle n’était autre qu’une demoiselle Bécat qui faisait alors les beaux soirs des Champs Elysées. L’autre soir, le nom de cette étoile qui brillait sur une immense affiche me fit entrer aux Fantaisies du boulevard des Italiens, et je pus voir et entendre la nouvelle favorite du public spécial qui fréquente les cafés-concerts. Mlle Bécat est une jeune fille, mince, élancée, à la figure intelligente, aux yeux vifs, au maintien assuré. Elle se présente d’une façon très convenable, et l’on s’attend volontiers à ce qu’elle se mette à roucouler une une romance sentimentale. Mais, à peine l’orchestre a-t-il attaqué la première mesure du refrain qu’elle se transforme subitement. Ce n’est plus une chanteuse, c’est un clown, et je ne puis mieux la comparer qu’aux frères Conrard, du cirque, ces saltimbanques de génie. Elle gambade, elle saute, elle se tortille, elle lance ses bras à droite et à gauche, elle se dégingande, elle fronce la bouche et les yeux de la manière la plus drolatique et elle accompagne les paroles de ses chansons par des grimaces étonnantes qui la font ressembler à un chat qui boit du vinaigre. Joignez à cela un aplomb de tous les diables, une fantaisie à tout casser, un dédain formidable pour le public qui se tord ; c’est un véritable gavroche qui a l’air de s’amuser pour son propre compte et de se moquer de ceux qui l’écoutent. Là est la cause du succès de Mlle Bécat, qui est un type véritable de cocasserie abracadabrante et qui pousse l’excentricité jusque’à ses dernières limites. Elle m’a paru mériter, à titre d’excentricité comique, une mention spéciale dans ces notes journalières." [19]

Début janvier 1878, elle joue dans la revue des Fantaisies-Oller : Bébé- Revue. "Mlle Bécat est l’héroïne de la soirée, dans son rôle de la kermesse, où elle s’est fait voir sous un nouveau jour ; elle a dansé le cancan, la polka, la gigue, avec un entrain étourdissant ; aussi a-t-elle obtenu une véritable ovation." [20] Dans la troupe, où apparaissent aussi Augustine Kaiser et Emilie Heps, elle chante aussi les chansons suivantes : "Rebecca", "Anastase", "L'amour en goguette", "Drolichonnette" (VM7-92427), "Teinturières" . [21]

Février 1878 : "Aux Folies Bordelaises, théâtre-concert de Bordeaux, début, vendredi 1er mars de Mlle Bécat, la chanteuse excentrique connue à Paris, et des sœurs Jogara, gymnasiarques célèbres. Cet établissement est en pleine prospérité depuis qu’il est dirigé par M. Brun, à la fois musicien et administrateur distingué." [22] Après ce passage en province, on la retrouve de nouveau à l’Alcazar d’été, au moins de mai [23] à fin juillet 1878 [24]. Pas d’information sur son engagement de la saison d’hiver 1878-1879. En revanche, l’Alcazar d’été lui redonne une place dans le tableau de la troupe en 1879 : "Au 1er mai, rentrée de Mlle Bécat, l’enfant chérie du public." [25] On peut imaginer qu’elle n’a pas tenu sa place pendant toute la saison d’été car elle accouche le 22 juillet 1879, au Havre, d’un garçon qui meurt en nourrice trois mois plus tard. Emilie Bécat, quant à elle, se fait remarquer à Deauville au mois d’août : "Plus Deauville est triste et plus on est gai à Trouville. Tandis qu’à Deauville on passe ses journées à faire de manières et ses soirées à se promener en habit, à Trouville on rit, on chante, on s’amuse, on danse, on se promène, on organise des parties de pêche, des excursions sur la côte, on s’ingénie à chercher des distractions nouvelles, et l’on parvient quelques fois à en trouver. A Deauville, tout le monde se cantonne dans sa villa ; à Trouville, tout le monde est dehors. Deauville ressemble au faubourg Saint-Germain, et Trouville au boulevard. Un vrai boulevard des Italiens prolongé. Hommes connus, femmes à la mode, personnages politiques, actrices en vacances, sportsmen célèbres, défilent le matin et le soir sur cette fameuse promenade des planches qui est, avec celle des Anglais à Nice, ce que je connais de plus joli au bord de la mer. C’est là qu’on flâne, c’est là qu’on se rencontre, c’est là que les groupes se forment, que les cancans se colportent, qu’on dit du mal de celui-ci et même du bien de celle-là. Il va sans dire que, pendant les courses de Deauville, l’animation y redouble. En une heure, on y est mis au courant de tout ce qui se passe dans le pays et de tout ce qui s’y est passé depuis le commencement de la saison ; on a échangé une centaine de coups de chapeau, serré la main à tous ses amis et connaissances et vu tous les représentants du tout-Paris qui foulent actuellement la plage. Voulez-vous des noms ? [...] Le théâtre est gentiment représenté par [...] la gentille Baumaine, qui a eu beaucoup de succès, l’autre soir, au Casino ; [...] par Mlle Bécat des Ambassadeurs et la brune Piccolo." [26]

On ne sait pas ce que fait Emilie Bécat d’août 1879 à mai 1880. En revanche, dès le mois de mai 1880, elle reprend du service à l’Alcazar d’été : "Les artistes de tous les théâtres de Paris vient chaque soir à l’Alcazar d’été, prendre des leçons à l’école de l’inimitable Plessis , qui se fait une trentaine de têtes en mois de dix minutes...Viennent ensuite Paulus et Mlle Bécat qui tous deux sont rappelés et bissés par le public d’élite qui fréquente l’établissement de M. Monné." [27] Le succès y est continu : "L’Alcazar d’été vient de reprendre l’Ecole de Noisy-les-Mèches, pièce à grand spectacle, qui fut représentée l’hiver dernier à l’Alcazar d’hiver et à la Scala. La nouvelle interprétation est excellente et le succès est encore loin d’être usé. Mlle Demay chante "Qu’est-ce qui paiera la culotte" et "La Sœur de l’emballeur". Inutile de dire qu’elle est comme toujours applaudie à outrance. Immense succès pour Mlle Bécat dans "Trac-tric- troc" et "Mlle Flic-Flac" [...]" Où l’on apprend qu’Emilie Bécat est parallèlement devenue directrice du concert de la Gaîté-Rochechouart vers le mois d’avril : "Direction de Mlle Bécat ; cette phrase seule sur l’affiche explique le succès de ce concert. Qui ne se rappelle les nombreux triomphes obtenus par Mlle Bécat, non seulement dans les concerts, dont elle a été pensionnaire, mais encore au théâtre. Combien de représentations extraordinaires n’ont dû leur succès que grâce au concours qu’elle leur a prêté, car son talent, si excentrique et si comique à la fois, en a fait une artiste de premier ordre. Aussi chaque soir, ce sont des applaudissements et des rappels sans fin. Elle a su s’entourer d’artistes très sympathiques. M. Brunet, qui est dans la maison depuis quatre ans, M. Marquette, un bon tyrolien, M. Chelu un chanteur de genre, très comique, et M. Valgrand, qui danse et chante en bon comique. Citons aussi Mmes Aurélie, Dinah, Veuillet, Chelu et Dalley, qui sont toutes fort applaudies. M. Marc Joly conduit avec talent un excellent orchestre." [28]

l arrive également qu’Emilie chante dans "son" concert : "La charmante directrice de la Gaîté-Rochechouart, Mlle Bécat, fera sa rentrée le samedi 25 septembre courant. En attendant, M. L. Faivre y donne, à un public nombreux, de fréquentes occasions de crever de rire." [29] Bien moins drôle, la catastrophe du boulevard Rochechouart [30], qui fit cinq morts et blessés parmi les huit ouvriers qui travaillaient de nuit dans les égouts et moururent asphyxiés à la suite d’émanations toxiques. Emilie Bécat participa une collecte pour les familles des victimes : "Une représentation est organisée au concert " La Gaîté", boulevard Rochechouart, 15, au bénéfice des victimes de la catastrophe, par les soins de l’intelligente directrice-artiste, Mlle Bécat, pour demain vendredi, à 8 heures." [31] La souscription était largement ouverte et la contribution du concert de la Gaîté fut de 150 F . [32]

En décembre 1880, un organe de presse décrit le concert de la Gaîté comme un beuglant [33].

En janvier 1881 : "Boulevard Rochechouart. Une salle en boyau pouvant contenir par mal de monde. Aspect assez triste. Beaucoup de demoiselles du quartier. Tout le high-life de la rue de Dunkerque. De nombreux médecins dont la présence s’explique par le voisinage de l’hôpital Lariboisière. Cet �tablissement appartient à une ancienne reine de l�Eldorado : Mlle Bécat. La chanteuse est actuellement à St Pétersbourg et c’est son père qui, en son absence, dirige l’établissement. Titre de la revue : En veux-tu ? En voilà. Auteur : M. Félix Savard, encore un vétéran du genre. Revue arrangée en vaudeville. Si l’on en retirait l’actualité, ce serait une pièce quelconque. Un seul décor : un salon-forêt. Salon planté d’arbres ou, si vous aimez mieux, forêt meublée de tables, de chaises et tout ce qu’il faut pour écrire. Le public du quartier n’exige pas que les plaisanteries soient d’une finesse extrême. Au contraire. Plus c’est gros, plus il trouve que c’est fin. On construit beaucoup dans le quartier. Aussi la grève des maçons, des menuisiers et des chaudronniers a-t-elle prise une importance énorme dans la revue. Un égoutier en costume de travail vient raconter l’épouvantable accident qui a fait, devant la façade même de l’établissement, trois victimes. Ce n’est pas gai, mais c’est intéressant pour tout le quartier et, en somme, c’est là le point essentiel." [34] Pas certain qu’un tel choix "artistique" serait apprécié aujourd’hui de la même façon... On retiendra néanmoins la présence de Bécat à St Pétersbourg et la gérance de son père. Il semble que les choix de ce dernier ne soient pas toujours aussi maladroits puisque, dès la fin du mois de janvier, on peut lire cette appréciation : "On joue depuis quelques jours, au café-concert des Folies-Rochechouart, une amusante opérette de MM. Meyan et Street. Titre : le Fils du tambour major. La pièce des mieux réussies et la musique est digne du livret. La petite troupe des Folies Rochechouart tire un excellent parti de cette divertissante bouffonnerie qu’elle enlève avec entrain et esprit. Grâce à elle, les bravos retentissent chaque soir dans ce coquet établissement qui vient de trouver un véritable succès populaire. Quelques airs, entr’autres, une Ronde militaire et les Couplets du Tambour- Major sont déjà célèbres dans le quartier. Nos sincères félicitations Mlle Bécat, l’intelligente directrice des Folies-Rochechouart." [35] Malgré les succès rapportés par la presse ancienne, le concert va néanmoins à la faillite. Dès le mois de juin, on apprend : "Vous rappelez-vous une gentille petite diseuse de chansonnettes, Marie Bécat, qui eut son heure de célébrité dans les cafés-concerts ? Après avoir chanté pour les autres, elle voulut chanter pour elle-même et vendre des bocks pour son compte : elle prit à bail le café-concert qui est situé au n° 15 du boulevard Rochechouart, mais, hélas ! après quelques années d’exploitation, il a fallu renoncer à chercher de ce côté-là la fortune. La pauvre petite directrice vient d’être déclarée en faillite." [36] De fait l’exploitation n’a pas duré quelques années mais quelques mois... Fin juin 1881, "Mlle Bécat est actuellement à Moscou, au jardin de l’Alhambra, où elle obtient, nous assure-t-on, beaucoup de succès. Tant mieux ! Obligée de supporter les conséquences du désastre de son café-concert, la jeune chanteuse s’est expatriée pour arriver à désintéresser ses créanciers. Mais elle nous reviendra dès qu’elle aura atteint son but." [37] Cette présence à Moscou est corroborée par sa fiche d’inscription à la mutuelle des artistes. Et toute la presse : "Les Emilie Bécat ne se négocient plus qu’en Russie depuis le krach de la Gaîté- Rochechouart." [38]

En mars 1882, la presse se fait l’écho de la fin de la liquidation de la Gaîté : "Grandeur et décadence : Mlle Bécat, la chanteuse excentrique, ne fut pas heureuse dans l’exploitation de la Gaîté-Rochechouart, le café-concert du boulevard extérieur. Aujourd’hui, l’affaire est liquidée, et la pauvre chanteuse ne peut donner à ses créanciers, comme dividende, que la faible somme de 3 francs et 62 centimes pour cent, unique répartition." [39]

Mais on peut imaginer que ses préoccupations sont ailleurs, puisqu’elle accouche à Moscou d’un deuxième garçon, le 12 septembre 1882. Il faut croire que les nouvelles entre la France et la Russie ne sont pas pléthoriques car c’est seulement en février 1883 qu’on apprend son implantation à St Pétersbourg : "Mlle Bécat, qui a dirigé jadis la Gaîté-Rochechouart, était dernièrement dans un concert à St Petersbourg. Depuis, j’ignore totalement ce qu’elle est devenue." [40] Son frère, peintre sur émail, se marie à Paris en octobre 1883. Son père y meurt en mars 1884. Il n’est pas certain qu’elle ait été présente en France à aucune de ces deux occasions.

Il semble qu’elle ait définitivement émigré en Russie. Et d’ailleurs, un troisième fils lui est né en février 1884, à Saint-Pétersbourg. Les mentions d’elles dans la presse sont de plus en plus rares. Il semble cependant qu’elle remonte parfois sur scène. En 1888, elle est aperçue en Autriche, à Vienne, ville où se mariera en 1920 ce 3ème fils. "Vous souvenez-vous, ô Parisiens, des refrains que Mlle Bécat mettait à la mode, jadis, aux Champs Elysées ? Ne vous rappelez-vous pas comment cette divette gracieuse et agaçante - dans le meilleur sens du mot - mimait et chantait : "C’est les belles petites, petites, petites, etc." ? D’autres ont imité son genre : Mlle Violette par exemple. Nous préférons encore le modèle. Pourquoi faut-il que Mlle Bécat ne chante plus qu’à l’étranger ? Elle est actuellement à Vienne, et l’un de nos amis, de retour de là- bas, nous conte que les Viennois, d’ordinaire peu prodigues, même de leurs, accablent la chanteuse de bouquets. Depuis quelques années, Mlle Bécat habite le plus souvent la Russie. Elle a des intérêts à St Petersbourg, et, là-bas, elle a renoncé à peu près au théâtre. Lorsque la nostalgie de la scène la reprend, elle �migre à Vienne, o�, depuis plusieurs ann�es, le public lui fait fête." [41] Elle est ensuite brièvement aperçue à Paris. L’Officiel-Artiste l’annonce en avril dans la troupe de l’Alcazar d’été [42], quand l�Intransigeant l’annonce en mai aux Ambassadeurs , sous le nom de "Mlle Burbeaut" : "Le public des Ambassadeurs [43] ,était intrigué dernièrement de voir figurer sur les affiches et comme grande étoile, Mlle Burbeaut. Qui ça, Burbeaut ? Quelle personnalité cachait ce nom ? On a vite été renseigné quand on a aperçu, venant sur scène après Sulbac, une jolie brune qui avait été connue jadis sous le nom de Mlle Bécat, la Bécat qui inventa le genre gambadeur au café-concert. Enfin Bécat ou Burbeaut, l’artiste a remporté un succès des plus vifs aux Ambassadeurs." [44],

L’été passé, elle repart pour Vienne, où Paulus la rencontre en novembre 1889 : "Mon impresario Pitau avait négocié une tournée à l'étranger. Après quelques arrêts en Belgique et en Hollande, nous filons vers Vienne où nous arrivons en novembre 1889, dans un grand et superbe music-hall (direction Ronacher). Public très chic; parterre de hauts personnages, émaillés d'archiducs et de princes. J'avais avec moi le bon compositeur Paul Fauchey, qui m'accompagnait au piano et le violoniste Stretti, talentueux et nerveux, qui cassait pour cinq francs de cordes par jour. Et je trouvais là-bas, dans la troupe française, �milie Bécat, disparue à mes yeux depuis si longtemps ; elle avait changé son nom pour celui de Burbeault, ce qui n'était guère heureux. Plus aussi gaie que naguère... une partie de son brio l'avait quittée ; elle avait de gros chagrins depuis ses mésaventures financières ; je consolai de mon mieux l'excellente fille, la bonne camarade. Et aussi Violette qui, elle, avait conservé tous ses moyens et sa joviale exubérance. Puis encore l'incommensurable Brunin, Französischer-excentrique-Komiker, qui avait un gros succès." [45]

Il semble donc que Bécat renoue avec la scène, le plus souvent internationale : en décembre 1890, elle serait à l’Alhambra de Londres, si toutefois la "Mlle Bécat" qui a obtenu un gros succès est bien elle... "A l’Alhambra, la première représentation de la Belle au bois dormant, le nouveau ballet de MM. Espinosa et Jacobi vient d’avoir lieu avec un très grans succès, nous y reviendrons. Début de Mlle Bécat, une chanteuse qui a obtenu un gros succès." [46] Ce passage à Londres est également évoqué par le Figaro : "On remarque que depuis quelques temps les étoiles des cafés chantants de Paris prennent une place importante dans les music-halls de Londres ; à l’Empire c’est Mme Vanoni dont le succès ne s’épuise pas, puis Mlle Juana, genre plus sérieux, mais d’un talent réel ; à l’Alhambra, voici Mlle Bécat dont les débuts ont été très heureux. Mlle Bécat est une fine diseuse ; ses trois morceaux ont été vigoureusement applaudis et redemandés ; elle est, pour l’Alhambra, une recrue di primo cartello, car en dehors d’une voix très agréable, Mlle Bécat est jolie [elle n’aurait que 33 ans, NdA] et porte des costumes ravissants." [47] Elle aurait donc renoncé au nom de Burbeaut ? Qui serait alors l’artiste qui se produit sous ce nom à Rome en 1892 ? "Le café-concert des Variétés, un des premiers d’Italie, sur la scène duquel se succèdent toutes les célébrités internationales du genre, attire un public très nombreux. Les artistes françaises s’y trouvent en grande majorité et Mlles Gaussin, Burbeaut, Cortegs y ont obtenu beaucoup de succès." [48]

Bécat ou Burbeaut, Emilie ou Emélie (prénom qui apparaît parfois sur les partitions de ses créations), la fin de la carrière de la chanteuse doit se trouver à l’étranger : son deuxième fils, qui fait son service militaire pour la France, est domicilié successivement à St Petersbourg et Moscou. Son troisième fils se marie à Vienne en Autriche, en 1920. Toutes ces villes ont été fréquentées par leur mère dont la date et le lieu de décès demeurent inconnus.


Notes : 1. La jeune République (Marseille), "Courrier des théâtres", 5 février 1878, p. 4. 2. L’Iroquois, 5 août 1876, p. 1-2. 3. Piccolino, "Le médaillier théâtral" dans Le Charivari (20 février 1878), p. [1-2]. 4. Veni-Vidi, "Concert du XIXème siècle" dans L’orchestre (1 septembre 1875), [p. 2]. 5. Leblond, L’Orchestre (1 février 1876), [p. 2].

6. L’Orchestre (1 mai 1876), [p. 3]. Conservée à la BNF. 7. L’Orchestre (1 juillet 1876), [p. 2]. 8. Jose (Albert), "Théâtres" dans Le Pays (11 mai 1876), [p. 4]. 9. Claudin (Gustave), "Théâtres" dans Le Petit moniteur universel (1août 1876), p. 4. 10. Passe-Partout, "Derrière un portant", dans Le Nain Jaune (3 septembre 1876), [p. 6]. 11. de Lorbac (Ch.), "Courrier des théâtres" dans Le Bien Public (5 octobre 1876), p. 4. 12. Le Vert-vert (19 avril 1877), p. 2. 13. de Foville (H.), "Alcazar d’été" dans Le Monde artiste (26 mai 1877), p. 3. 14. De Foville (H.), "Alcazar d’été" dans Le Monde artiste (30 juin 1877), p. 3. 15. Vert-vert (31 juillet 1877), p. 2. 16. Vert-vert (29 août 1877), p. 3. 17. Claudin (`Gustave) , "Théâtres" dans Le Petit Moniteur Universel (4 septembre 1877), p. 4. 18. Prével (Jules), Le Figaro (8 octobre 1877), p. 3. 19. Oswald (François), "Bruits de coulisses", dans Le Gaulois (17 novembre 1877), p. 4. 20. L’Orchestre (4 janvier 1878), [p. 2] 21. L’Orchestre (3 janvier 1878), p. 4. 22. "Revue des théâtres" dans Le Petit Journal (26 février 1878), p. 3. 23. Le monde artiste (4 mai 1878), p. 4 24. Le monde artiste (20 juillet), p. 4. 25. L’Orchestre (27 avril 1879), p. 3. 26. Un monsieur de l’orchestre, "Paris l’été. Trouville" dans Le Figaro (17 août 1879), p. 3. 27. de T. (Ch.), "Petits échos" dans Gil Bas (29 mai 1880), p. 3. 28. Truth, "Concert de la Gaîté" dans L’Album théâtral (1 avril 1880), [p. 1] 29. Marsy (Emile), "Derrière la toile" dans Le Rappel (23 septembre 1880), p. 3. 30. "Catastrophe du boulevard Rochechouart" dans Le Temps (27 septembre 1880), [p. 2] 31. La France (8 octobre 1880), p. 3. 32. La France (13 octobre 1880), p. 3. 33. L’étoile française (14 décembre 1880), p. 3. 34. Un monsieur de l’orchestre, "La soirée théâtrale. Les petites revues. Gaîté-Rochechouart" dans Le 34. Figaro (9 janvier 1881), p. 3. 35. L’unité nationale (25 janvier 1881), p. 4. 36. Le Figaro (18 juin 1881), p. 3. 37. L’Orchestre, 29 juin 1881, p. 3 38. C. Parfait, "Petite bourse dramatique" dans Les Coulisse Parisiennes, 1er juin 1881, p. 2. 39. Mendel (Emile), "Chronique théâtrale" dans Le soir (3 mars 1882), p. 2. 40. Didier (Marcel), "A un lecteur" dans Le Voltaire (4 février 1883), p. 4. 41. "Monde et demi-monde" dans Le Parisien (19 septembre 1888), p. 1. 42. L’Officiel-Artiste (11 avril 1889), p. 1. 43. " Petites nouvelles" dans L’Intransigeant (26 mai 1889), p. 3. 44. Le même texte paraît sous la plume de Charles Martel, à la même date, dans la revue La Justice (p. 3). 45. Paulus, Trente ans de café-concert, p. 46. J.J., "Londres" dans L’Album théâtral (1er décembre 1890), [p. 1.] 47. Johnson (T.), "Correspondance anglaise" dans Le Figaro (décembre 1890) , p. 3-4. 48. A.M. "Etranger. Rome" dans Chronique artistique (25 décembre 1892), p. 134.

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Petits formats & Répertoire

A la lecture des petits formats des chansons qu'elle a créées, on constate qu'elle partageait une partie de son répertoire avec Jeanne Bloch.

1880 1879 1877
1879 1877 1877
1879 1879 1876
1877 1878 1879
1877 1880 1880
1878 1876 1878

Petits formats en provenance du site Gallica /BnF

  • "Mimi Caprice" (1881) de Émile Duhem Girard
  • "Mimi Boute-en-train" (1880) de Émile Duhem
  • "Le lézard enrhumé" (1880) de Émile Duhem
  • "Il grandira" (1876) de Émile Duhem
  • "Joli pays d'Asnières" (1879) de Émile Duhem Girard
  • "Le joli jockey" (1878) de Tac-Coen
  • "Turlurette" (1878) de Louis-César Desormes
  • "La sauce à Papa" (1877) de Charles Pourny
  • "Les grenouilles" (1877) de Antonin Louis
  • "Les fous" (1877) de Émile Duhem
  • "Qu'on lui donne à têter" (1877) de Villemer
  • "Ohé ! Cocher !!" (1877) de Louis Gabillaud
  • "Titine en ballon" (1877) de Émile Duhem Mialet
  • "Quéqu' chos' dans l'œil" (1877) de Émile Duhem Girard
  • "Gare à toi si j'te pince !" (1876) de Paul Courtois
  • "Le retour de noce" (1876) de Paul Courtois
  • "La gaudriole ou Eh ! Hola ! pssst la ! Tra la la !" (1876) de Tac-Coen
  • "Une araignée dans le plafond" (1876) de Charles Pourny
  • "En revenant de Robinson" (1876) de Émile Duhem
  • "Toinon-Toinette" (1876) de Frantz Liouville
  • "Joli chicard !" (1876) de Paul Courtois
  • "Le garçon à Titine" (1876) de Émile Duhem
  • "La tanche et le brochet" (1875) de Antonin Louis
  • "Le turbot et la crevette" (1876)
  • " La gaudriole" (1876)
  • "L‘étoile de Valentine" (1876)
  • " L’embrassera, l’embrassera pas" (1876)
  • "Les saucissons d'Arles" (1879) de Julien Fauque
  • "Oh ! Monsieur" (1876)